Rapport de la Cour des comptes : Elisabeth Borne tente de rassurer les éleveurs
La Première ministre a assuré son soutien à l’élevage bovin après la parution du rapport de la Cour des comptes sur les soutiens publics aux éleveurs bovins.
La Première ministre a assuré son soutien à l’élevage bovin après la parution du rapport de la Cour des comptes sur les soutiens publics aux éleveurs bovins.
« Nous avons un modèle d’élevage bovin dont nous pouvons être fiers, un modèle d’élevage dont je veux affirmer qu’il a un avenir dans notre pays », a déclaré Elisabeth Borne, le 30 mai devant les députés lors de la séance de questions au gouvernement.
Le député Frédéric Descrozaille interpelle la Première ministre
La Première ministre répondait à l’interpellation du député LR Frédéric Descrozaille sur le rapport de la Cour des comptes publié la semaine dernière et concluant à la nécessaire réduction du cheptel bovin français.
Ironisant sur « l’incongruité de magistrats dont on découvre qu’ils auraient des compétences d’agronomes ou d’agriculteurs et qui ne font aucune distinction sur les catégories de cheptel », le député a souligné que dans les recommandations du rapport « il n’est tenu aucun compte de l’impact sur l’importation et des effets de bord sur le lait » sans parler de la polyculture-élevage et de la valorisation d’espaces de montagne et moyenne montagne.
Va-t-on vers un épisode de Black Mirror ?
« Va-t-on vers un épisode de Black Mirror où les riches pourraient accéder à poire, merlan, araignée, surprise, surprise, royale de bêtes nourries à l’herbe et les pauvres manger de la viande cellulaire peut-être produite un jour par des imprimantes alimentaires en libre-service dans des supermarchés ! », a-t-il lancé au gouvernement, sous les applaudissements des bancs de l’assemblée.
Le monde agricole reçu le 9 juin sur la planification écologique
« Oui l’élevage bovin devra prendre toute sa part de la transition agricole, il y est prêt et s’y engage déjà. Oui il devra évoluer pour retrouver un modèle économique solide et durable mais non il ne sera pas la variable d’ajustement », a assuré Elisabeth Borne en réponse, ajoutant « pour être réussie, la transition écologique et agricole doit se faire avec les Français, avec les éleveurs, et non pas contre eux », sous les huées de députés de gauche.
Et de rappeler que « l’élevage peut avoir des effets bénéfiques sur l’environnement chaque année, les prairies stockant 8 millions de tonnes de CO2, et l’élevage permet la construction d’un réseau de haies et d’infrastructures écologiques utile notamment pour les sols ».
Non l’élevage ne sera pas la variable d’ajustement
La Première ministre a ensuite renvoyé à la présentation de la stratégie complète du gouvernement pour la planification écologique prévue en juin.
Après avoir dévoilé les grandes lignes de son plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre le 22 mai, la Première ministre recevra le 9 juin les acteurs du monde agricole pour préciser sa mise en œuvre.