Cantine scolaire
Présence modeste des fruits et légumes locaux dans les cantines de Bourgogne-Franche-Comté
En Bourgogne-Franche-Comté, les fruits et légumes locaux ne sont pas très présents dans les achats des lycées et collèges. Manque de volumes et prix élevé expliquent la situation.
En Bourgogne-Franche-Comté, les fruits et légumes locaux ne sont pas très présents dans les achats des lycées et collèges. Manque de volumes et prix élevé expliquent la situation.
La Draaf de Bourgogne-Franche-Comté a mené une enquête sur les pratiques d’achats de la restauration collective régionale en matière de produits de proximité. Elle souligne qu’un quart des produits frais sont achetés localement au sein des lycées et collèges. Cependant les fruits et légumes frais locaux ne sont pas les plus présents.
L’étude a porté sur plusieurs groupes de produits frais susceptibles d’être achetés au niveau régional : viandes, produits laitiers et fruits et légumes. L’an passé, les collèges et lycées ont acheté plus de 27 M€ d’aliments et la part des produits régionaux atteint 12,6 % soit 6,8 M€, à rapprocher des 10,3 M€ dépensés en produits français. Les établissements achètent environ 60 % de fruits et légumes en frais mais le sourcing local ne représente que 12 % (moins de 1 M€). L’approvisionnement est essentiellement assuré par les surgelés, les fruits et légumes hexagonaux et hors France ensuite. Pour la Draaf, ce faible taux pourrait s’expliquer en partie par des volumes de production peu développés dans la région (et de la période de l’enquête, janvier et février). Plus de 40 % des établissements interrogés ont déclaré avoir acheté des fruits et légumes biologiques. Cependant, dans le détail, le montant des achats effectifs ne dépasse pas 5 %, soit un niveau inférieur aux objectifs de la loi EGalim.
Au cours de l’enquête, la Draaf a aussi demandé quels freins existaient au développement d’une offre de proximité. Sans surprise, pour 65 % des acheteurs interrogés, le prix demeure le frein principal. Et pour 50 % d’entre eux, les délais de livraison sont contraignants. La saisonnalité est également un frein reconnu, notamment pour les fruits et légumes. C’est un obstacle pour une région où la production est de plus limitée en volumes. Enfin, certains ont aussi exprimé « les contraintes au niveau du pouvoir décisionnel et des groupements d’achats » comme frein au développement.