Jeunes Agriculteurs
Pour Mathieu Beaudoin, le consommateur doit payer sa part du « sans glyphosate »
Le « sans glyphosate » doit se voir et être partiellement financé par le consommateur. Mathieu Beaudoin, vice-président des JA, propose donc de mettre en avant ce « sans » sur les produits alimentaires français.
Le « sans glyphosate » doit se voir et être partiellement financé par le consommateur. Mathieu Beaudoin, vice-président des JA, propose donc de mettre en avant ce « sans » sur les produits alimentaires français.

Trois ans ? Cinq ans ? La date de sortie du glyphosate n’est pas encore connue mais sa disparition du paysage agricole français semble bien programmée. Entre protestations et recherche de solutions alternatives, les esprits changent et l’idée du « sans glyphosate « fait son chemin.
Lors d'une audition, le 7 mars à l'Assemblée nationale, sur la stratégie de la France pour sortir de cet herbicide controversé, Mathieu Beaudoin, vice-président des JA, a proposé de mettre en avant le « sans » pour informer le consommateur et se démarquer de produits de la concurrence étrangère susceptibles d’être « avec ». Le représentant des Jeunes Agriculteurs a souligné la « concurrence déloyale » que cette différence de réglementation allait pouvoir engendrer et a estimé qu'il fallait que le surcoût induit n’incombe pas qu’aux seuls agriculteurs mais également aux consommateurs. Personne ne veut plus du glyphosate, « on l'entend, dans le débat public », a-t-il observé, mais « tout le monde » doit participer à la prise en charge financière. « Ce n'est pas à nous de prendre en charge l'arrêt du glyphosate », a martelé Mathieu Beaudoin.