Une plus value de 3 centimes par kilo pour les porcs mâles castrés au MPB
Depuis le 23 mars dernier, la convention du Marché du porc breton prend officiellement en compte dans ses cotations le paiement d’une plus-value initiée par les abatteurs pour les porcs mâles castrés sous anesthésie.
Depuis le 23 mars dernier, la convention du Marché du porc breton prend officiellement en compte dans ses cotations le paiement d’une plus-value initiée par les abatteurs pour les porcs mâles castrés sous anesthésie.
Dans un communiqué de presse daté du 22 mars dernier, le syndicat des abatteurs français Culture viande a annoncé que les porcs mâles castrés sous anesthésie passant au Marché du porc Breton se voient désormais appliquer une plus value de +0,03 euro par kilo. Les abatteurs estiment que « ce niveau d’accompagnement est bien supérieur à l’évaluation du coût réel de la castration chiffré par l’Ifip », et qu’il « représente un coût de 20 millions d’euros par an pour les abattoirs ».
Uniquement pour les mâles castrés vendus au MPB
Contacté par Réussir Porc, le directeur du MPB, Pascal Le Duot, précise que cet accord concerne uniquement les porcs mâles castrés qui sont vendus au marché. « À ce jour, aucun accord global n’a été signé entre la production et les abatteurs pour les mâles castrés vendus en direct, fait-il remarquer. De ce fait, le bordereau Uniporc n’intègre pas de plus-value complémentaire pour les porcs mâles castrés et les abatteurs n’ont donc aucune obligation d’appliquer la plus value de trois centimes à ces porcs hors ceux vendus au cadran. » Par ailleurs, il rappelle qu’aucun mâle entier ou immunocastré ne peut être présenté au MPB. « La convention du marché, par la grille de paiement prise en référence, ne définit pas pour l’instant les modalités de paiement de ces animaux. » Interrogé par nos confrères d’Agrapresse, le président de la fédération nationale porcine, François Valy, estime que le montant de 3 centimes d’euro par kilo « est un début de reconnaissance, mais ce n’est pas suffisant ». Il souligne qu’il couvrira « le produit anesthésiant et une partie de la main-d’œuvre, mais pas les incidences techniques économiques, que sont le moins bon indice de consommation et le moins bon taux de muscle par rapport aux mâles entiers ».