Les ministres de l’UE prudents sur l’interdiction des cages dans les élevages
Sur le principe, tous les États membres, ou presque, souscrivent au renforcement des règles de l’UE en matière de bien-être animal. Mais dans les faits, beaucoup de ministres de l’Agriculture de l’Union européenne insistent sur la nécessité d’une période transitoire assez importante et d’une étude d’impact socio-économique de cette décision. Ils s’inquiètent notamment des surcoûts occasionnés pour les producteurs mais aussi les consommateurs avec un risque de perte de compétitivité. Plusieurs pays, dont l’Italie, la Grèce, l’Espagne, le Portugal et la France, ont attiré l’attention sur les importations en provenance de pays tiers qui ne respectent pas des normes aussi strictes que celles de l’UE. Ce dossier sera traité dans le cadre de la vaste révision de la réglementation de l’UE sur le bien-être animal que la Commission européenne prépare pour fin 2023. La commissaire européenne à la Sûreté alimentaire Stella Kyriakides, promet que « les conséquences sociales, économiques et environnementales de la proposition seront évaluées ». Elle convient aussi qu’il sera crucial d’aider les agriculteurs lors de cette transition.