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Le syndicat Culture Viande inquiet des impacts de la fièvre porcine africaine (FPA) en Allemagne

L’arrêt brutal des exportations de viandes de porc allemandes vers la Chine suite au premier cas de fièvre porcine africaine le 10 septembre met en alerte le syndicat Culture Viande.

 

Dans la zone le long de la frontière avec la Belgique, l'ONCFS et les chasseurs maintiennent une forte pression de chasse. © Stephane-Beillard_ONCFS-bd
La survenue d'un premier cas de FPA sur un sanglier en Allemagne le 10 septembre a entraîné la fermeture du marché Chinois pour les abatteurs allemands.
© Stephane-Beillard_ONCFS-bd

En termes de conjoncture économique pour la filière porcine, le début d’année 2020 est jugé plutôt correct par le syndicat des entreprises françaises des viandes Culture Viande. « Et cela grâce à une bonne dynamique du commerce extérieur (-5% en volume mais +13% en valeur sur les 7 premiers mois de 2020), en particulier vers la Chine », a souligné Paul Rouche, directeur délégué de Culture Viande, lors d’une conférence de presse mardi 29 septembre. La France a déjà exporté 100 000 tonnes de viande de porc vers la Chine (+19% en volume et +39% en valeur/2019). Les volumes devraient atteindre près de 150 000 tonnes d’ici la fin de l’année. « C’est un marché très rémunérateur et demandeur. Le cours en Chine atteint aujourd’hui quelque 7 €/kg. »

Les inquiétudes de Culture Viande portent davantage sur la survenue de la fièvre porcine africaine en Allemagne et sur ses conséquences sur les marchés internationaux.

Les enjeux pour la France sont triples : il s’agit à la fois d’éviter une contamination de FPA sur le territoire national, d’aboutir à un accord de régionalisation avec la Chine et de contenir les importations de viande allemande à destination du marché français. « La mise en avant de l’origine Porc Français marche bien en grande surface et sur la viande fraîche. Nos inquiétudes portent surtout sur les secteurs de la salaison et de la transformation. On voit déjà une augmentation des importations, notamment à l’est du territoire français», s’inquiète Paul Rouche.

Concernant l’accord de régionalisation avec la Chine, les discussions ont bien avancé depuis un an. Une prochaine réunion entre les autorités sanitaires chinoises et françaises est prévue en octobre. Si la Chine semble plus ouverte aux négociations sur un accord de régionalisation (qui consiste à maintenir les échanges commerciaux en dehors de la zone géographique concernée par les cas de FPA), deux autres volets sont en discussion : l’un, porté par l’Allemagne, consisterait à faire une distinction entre un cas de FPA sur des sangliers et des porcs domestiques. « Mais la Chine y semble réticente. » La France, demande pour sa part, à ce qu’il puisse y avoir un accord de compartimentation par filière de production, d’amont à l’aval. Cette sécurisation par filière verticale jouerait un rôle déterminant si jamais un cas de FPA était détecté en Bretagne.

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