Le maïs humide s’étend à l’alimentation à sec
La valorisation du maïs humide dans les aliments fabriqués à la ferme est désormais accessible aux éleveurs qui distribuent leurs aliments à sec. Cinq équipementiers proposent leurs solutions.
La valorisation du maïs humide dans les aliments fabriqués à la ferme est désormais accessible aux éleveurs qui distribuent leurs aliments à sec. Cinq équipementiers proposent leurs solutions.
En France, entre 30 et 40 % des élevages de porcs seraient équipés de systèmes d’alimentation à sec, avec lesquels il était impossible il y a encore peu de temps de valoriser du maïs humide dans les aliments. Par ailleurs, remplacer les spires et les nourrisseurs par une machine à soupe nécessite un budget conséquent. Passer en alimentation liquide diminue aussi le nombre de places disponibles dans les salles puisque les auges occupent une surface plus importante au sol.
Certains équipementiers déjà spécialisés dans la FAF ou le matériel de distribution se sont intéressés à cette catégorie d’élevage. Ils proposent aujourd’hui une palette de solutions permettant de fabriquer et de distribuer dans les salles des aliments à sec contenant du maïs humide. Ces équipements acceptent jusqu’à 50 à 70 % de maïs humide dans la ration. Un taux d’incorporation maximum qui varie selon l’humidité de la matière première, car plus le taux d’humidité est élevé, plus le risque de bourrage dans les circuits de distribution est grand.
Nous avons recensé cinq fabricants qui se sont engagés dans cette voie sur le marché français. Chacun a développé des concepts différents, aussi bien pour la fabrication que pour la distribution. Les mélangeurs horizontaux (Asserva, Toy) ou semi-vertical (Acemo) adaptés à des aliments légèrement humidifiés permettent de fabriquer de gros volumes. Avec les petites trémies de mélange de 25 à 40 kg de Schauer et de Sodimel un éleveur peut envisager une alimentation multiphase.
La distribution des aliments est assurée soit par un transfert pneumatique (Toy, Schauer, Asserva, Acemo), soit par spires de gros diamètre (Sodimel, Acemo) ou, à défaut, par des chaînes à pastilles, ce procédé étant le plus sensible au risque de bourrage. L’orientation vers le nourrisseur destinataire est assurée par une vanne bidirectionnelle (ou un barillet rotatif pour Schauer). Ce qui veut dire que tous ces systèmes ont l’avantage de pouvoir gérer les quantités d’aliment distribuées à l’échelle du nourrisseur, et de programmer ces quantités sur une période par des courbes d’alimentation, exactement comme pour une machine à soupe. D’où une meilleure maîtrise des critères de production et d’abattage, qui contribuent, au même titre que la valorisation des céréales, à la rentabilité de ces investissements.