Aller au contenu principal

Le Jambon Noir, nouveau fleuron de la gastronomie périgourdine

Le Jambon Noir du Périgord est une marque créée par 35 éleveurs du groupement Périgord Porc et le Saloir du Périgord qui fabrique des jambons secs. En 2011, ils vont en vendre 20 000.

Eleveurs de porcs à Montcaret en Dordogne, Jacques et Godelive Van der Horst commercialisent dans leur magasin du Jambon Noir du Périgord, en complément de leur activité principale de vente de fromage.
Eleveurs de porcs à Montcaret en Dordogne, Jacques et Godelive Van der Horst commercialisent dans leur magasin du Jambon Noir du Périgord, en complément de leur activité principale de vente de fromage.
© dp

Si vous voyez du Jambon Noir du Périgord dans les rayons de votre GMS favorite, surtout achetez-en. Il est excellent, et les 35 éleveurs du groupement Périgord Porc vous en seront reconnaissants. Ce sont eux qui sont à l’origine de la création de ce produit, il y a trois ans. «Nous étions à la recherche d’une meilleure valorisation de notre production, pour apporter de la plus- value financière », explique Jean-François Renaud, le président du groupement. L’idée de créer un jambon sec haut de gamme fait rapidement son chemin. Une association s’est créée entre le groupement, le Saloir du Périgord, une entreprise du nord de la Dordogne spécialisée dans la fabrication de jambons secs, et les deux abattoirs du département, Arcadie et Coudeyrat. « Grâce à l’implantation locale de tous les acteurs de cette filière, nous avons pu sans difficultés mettre en
avant    l’origine    périgourdine    de produit », explique Laurent Mollon, le directeur    du    Saloir    du    Périgord. « Savoir que le jambon est issu d’un porc élevé et abattu en Périgord, et qu’il a été préparé dans le département, est un critère de choix essentiel pour le consommateur, souvent perdu face à la multitude de références des grandes surfaces. »


JAMBON SEC SUPÉRIEUR


Mais pour vendre ce jambon, il faut aussi qu’il soit bon. « Nous avons opté pour une production de jambon sec supérieur, dont la durée de séchage est de huit mois ». Ensuite, il a fallu le différencier de ses concurrents. « Avec l’Institut du Goût de Périgueux, nous avons remis au goût du jour une ancienne recette locale, pour retenir au final un frottage manuel du jambon aux baies de genièvre qui l’aromatise et colore sa surface en noir » affirme Laurent Mollon. Cette finition particulière fait la différence à la fois visuellement et d’un point de vue gustatif. La couleur noire évoque aussi le célèbre Périgord Noir. Pour la mise au point du packaging et de la communication, l’as- sociation a fait appel à une jeune entreprise locale. Les couleurs foncées ont été savamment étudiées pour que l’emballage rappelle l’image
traditionnelle du produit.La technique d’affinage « à l’ancienne », ainsi que la « recette de fabrication ancestrale » ont été mises en avant. Au final, l’étude de marché et l’élaboration du produit a coûté 50 000 euros à l’association. La moitié a été subventionnée par les collectivités locales, souvent prêtes à encourager les produits qui font la promotion du terroir. Du côté de la production, le cahier des charges du jambon de Bayonne déjà appliqué par les éleveurs suffit largement pour fournir les jambons dont Le Saloir du Périgord a besoin. « Dans ce genre de démarche, il ne faut pas que la plus-value nette pour les éleveurs soit minorée par des contraintes supplémentaires », met en garde Jean François Renaud. Une plus- value qui se monte à 25 centimes par kilo de jambon pour l’éleveur, soit environ 5 euros par carcasse. Les abatteurs reçoivent 10 c/kg. Le Saloir du Périgord, qui assure la fabrication et la commercialisation auprès des distributeurs, s’adjuge une plus-value à la vente équivalente, « dans une démarche de répartition équitable des marges », souligne Laurent Mollon. « Nous positionnons le Jambon Noir du Périgord à un prix raisonnable par rapport à ses concurrents directs », ajoute-t-il.


150 TONNES EN 2012


Le rapport qualité-prix exceptionnel du Jambon Noir du Périgord devrait permettre d’en vendre 150 tonnes en 2012, soit l’équivalent de 30 000 jambons. « En deux ans, nous sommes passé de 0 à 10 % du chiffre d’affaire de l’entreprise », se réjouit-il. Les clients sont surtout localisés dans le Sud-Ouest, le Centre et l’Est de la France, aussi bien en GMS que dans les commerces traditionnels. Au niveau national, le produit est référencé chez Grand Frais. « Mais nous avons du mal à nous imposer auprès des grandes centrales d’achat. Nous sortons des circuits classiques et la place est déjà prise par les grandes marques nationales. » Laurent Mollon croit cependant ferme- ment au développement du Jambon Noir du Périgord. « Le groupement produit annuellement 80 000 porcs. Le potentiel n’est donc pas encore totalement exploité. Ensuite, les retours de nos clients sont tous positifs. Pas un seul n’a déréférencé le produit. » Pour augmenter la plus-value des carcasses, l’association compte développer de nouveaux produits comme « l’enchaud du Périgord », un rôti confit, ou encore du saucisson, tout cela bien sûr sous la marque « Le Porc du Périgord ».

Les plus lus

<em class="placeholder">François Pinsault dans la partie engraissement du bâtiment cochettes : « Ce bâtiment nous permettra de produire sur site 676 cochettes en introduisant seulement 10 ...</em>
« Nous produisons les cochettes pour notre élevage de 1 400 truies »
La SCEA de Bellevue a investi dans un nouveau bâtiment destiné à élever les cochettes nécessaires au renouvellement de son…
<em class="placeholder">« Le silo tour est un investissement structurant » estiment Marie-Pierre Roul, Timothée Roul, 3ème en partant de la gauche, et Emmanuel Chapeau, à droite, ici avec ...</em>
"Avec notre nouveau silo tour, nous augmentons l’autonomie alimentaire de notre élevage de porcs"
À l’occasion d’un agrandissement, le Gaec des Palis a construit un silo tour qui va lui permettre d’optimiser son assolement et d…
<em class="placeholder">Une partie du bureau d&#039;Airfaf :  de gauche à droite : Samuel Morand, Laurent Ferchal (trésorier), Jean-Lou Le Gall (ancien président), Stéphane Demeuré (actuel ...</em>
Alimentation des porcs : « Nous améliorons nos performances grâce à notre fabrique d'aliment à la ferme»

À l’occasion d’une journée organisée par Airfaf Bretagne, Sabine et Stéphane Demeuré ont présenté trois axes de travail sur l’…

<em class="placeholder">Benoît Julhes, Gaec du Puech Laborie :  «L&#039;atelier porc a apporté de la capacité d’autofinancement nécessaire à l’adaptation de l’atelier lait.»</em>
« Mon atelier porc dégage un excédent brut d'exploitation supérieur à mes ateliers bovins »

Benoît Julhes exploite dans le Cantal un atelier porcin de 100 truies naisseur-engraisseur, ainsi que deux troupeaux de vaches…

<em class="placeholder">Guillaume Toquet, accompagné de Virginie (à gauche), l’ancienne salariée de l’atelier porc, et Clémence qui l’a remplacée, ancienne apprentie.</em>
« L’alternance en élevage de porc, c’est du gagnant-gagnant »

Pendant trois ans, Guillaume Toquet a accueilli Clémence en alternance sur son exploitation porcine. Aujourd’hui bien formée,…

<em class="placeholder">Cédric Lemée et son fils, Martin, maîtrisent parfaitement la phase de détection des chaleurs et des inséminations artificielles.</em>
« Je n’ai jamais eu de bandes de truies à moins de 90 % de fertilité »
Le Gaec La Boulaie obtient des performances de fertilité et de prolificité de haut niveau. Une conduite d’élevage…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)