Des feuilles de mûrier blanc pour alimenter les porcs
Des chercheurs chinois ont démontré que l’incorporation de 9 % de poudre de feuille de mûrier en poudre dans l’alimentation des porcs en finition n’a aucun effet négatif.
Des chercheurs chinois ont démontré que l’incorporation de 9 % de poudre de feuille de mûrier en poudre dans l’alimentation des porcs en finition n’a aucun effet négatif.
Des chercheurs chinois ont démontré que l’incorporation de 9 % de poudre de feuille de mûrier en poudre dans l’alimentation des porcs en finition n’a aucun effet négatif sur les performances de croissance, la capacité antioxydante, l’activité des enzymes digestives intestinales ou encore les caractéristiques de la carcasse.
En outre, ce niveau de supplémentation entraînerait une amélioration de la qualité de la viande ainsi qu’un enrichissement du microbiote bénéfique dans le gros intestin. Dans cet essai, 120 porcs en finition au total ont été répartis dans quatre traitements, avec trois lots de 10 porcs par traitement. Le traitement Témoin était un régime alimentaire à base de maïs et de tourteau de soja tandis que les porcs des trois traitements expérimentaux recevaient respectivement 6 %, 9 % et 12 % de poudre de feuilles de mûrier dans leur régime alimentaire. L’essai a été conduit sur une période de 33 jours à partir de 72,2 kg de poids vif.
Côté biblio
Effect of Mulberry Leaf Powder of Varying Levels on Growth Performance, Immuno-Antioxidant Status, Meat Quality and Intestinal Health in Finishing Pigs. Ma, J., Ma, H., Liu, S., Wang, J., Wang, H., Zang, J., Long, S., Piao, X. Antioxidants 2022, 11, 2243.
Florence Maupertuis, Chambre d’agriculture des Pays de la Loire
« Une nouvelle ressource face au changement climatique »
Pour faire face au changement climatique et au manque d’herbe, les filières ruminants et monogastriques s’intéressent au pâturage d’arbres fourragers, et notamment du mûrier blanc. L’ambition : trouver des pistes pour s’adapter au changement climatique via le pâturage d’arbres, alors que l’herbe se fait plus rare. Le mûrier blanc offre une ressource fourragère très intéressante car ses racines lui permettent d’aller chercher l’eau en profondeur, d’où sa résilience en période de sécheresse ! Les mûriers sont des plantes à feuilles caduques à croissance rapide largement cultivées dans de nombreuses régions du monde. En Chine, on estime que les zones de culture du mûrier couvrent plus de 1 million d’hectares et que le rendement en biomasse des feuilles de mûrier fraîches est d’environ 25 à 30 tonnes par hectare et par an. Dans les élevages alternatifs qui disposent de parcours pour les porcs ou les volailles, les feuilles de mûrier blanc pourront peut-être demain constituer une matière première alternative dans l’alimentation des monogastriques. Et pourquoi pas imaginer une filière de production de poudre de feuilles de mûrier à l’image de celle qui existe pour produire la farine de luzerne ?