L’absence de douleur en élevage est l’une des cinq composantes du bien-être animal. Les vétérinaires suggèrent de la gérer par étapes, avec la règle des 3S : supprimer, substituer, soulager.
La coupe régulière des onglons accessoires à l’aide d’un sécateur électrique est une méthode efficace pour éviter les arrachements, souvent à l’origine de panaris et lésions infectieuses secondaires.
Les conditions de bien-être des animaux en élevage s’appuient sur cinq droits fondamentaux rédigés dans le rapport de Brambel en 1965 énoncés comme « Les cinq libertés ». L’un de ces droits est « l’absence de douleur, de lésion et de maladie ». Nous avons abordé, dans le dernier numéro de Réussir Porc, la définition de la douleur et savoir la reconnaître. Nous allons maintenant proposer des pistes pour gérer la douleur au quotidien dans nos élevages.
Les causes de la douleur peuvent avoir plusieurs origines : physiologiques comme la mise bas, des maladies comme une entérite aiguë, des interventions comme la castration, des blessures diverses liées à du matériel défectueux, à de l’agressivité des congénères ou encore à de la caudophagie. La démarche des « 3S » est l’approche qui consiste à réduire la douleur des animaux : soit en supprimant certaines pratiques d’élevage à l’origine de douleur, soit en substituant ces pratiques lorsqu’elles sont améliorables mais indispensables ou soit en soulageant la douleur lorsque celle-ci n’est pas évitable ou non anticipée.
La seconde solution consiste à substituer les sources de douleur de façon à en limiter l’intensité. Il s’agit donc de trouver la meilleure technique, lorsque celle-ci est indispensable, pour minimiser la douleur.