Associer paille et caillebotis en truies gestantes avec distributeur automatique de concentrés
Le système gestante de distributeur automatique de concentrés (Dac) est bien connu, mais l’un des enjeux de demain est de réussir à l’adapter pour respecter à la fois le bien-être animal et de l’environnement.
Le système gestante de distributeur automatique de concentrés (Dac) est bien connu, mais l’un des enjeux de demain est de réussir à l’adapter pour respecter à la fois le bien-être animal et de l’environnement.
Dans le cadre d’un projet européen, piloté par Midiporc et en collaboration avec l’Ifip, divers acteurs de la filière porcine Occitanie ont imaginé le bâtiment de demain respectueux à la fois du bien-être animal et de l’environnement.
Pour les gestantes, l’objectif était de combiner dans un même logement du sol caillebotis, de la distribution de paille en plus ou moins grandes quantités et des automates permettant de simplifier le travail de l’éleveur, mais aussi le pilotage technique de son exploitation. Les truies sont logées dans un groupe dynamique de 116 animaux. L’aire de vie est sur caillebotis et des logettes sont matérialisées à l’aide de cloisons positionnées contre les murs. Le sol des logettes peut être sur gisoir afin de mieux matérialiser la zone de repos des animaux. Dans l’une d’entre elles, des râteliers de paille sont positionnés au-dessus du gisoir afin de limiter le gaspillage tout en permettant une meilleure expression du comportement naturel des animaux. Les truies disposent de 2,25 m² par animal. Elles sont alimentées avec un Dac qui permet également une pesée à l’aide d’une balance connectée. Ce poids permet à l’éleveur de vérifier leur prise de masse et éventuellement de corriger le plan d’alimentation selon les objectifs de poids avant la mise bas. Une fois sortie du système de pesée, la truie peut être renvoyée soit vers la zone de vie, soit vers un parc de tri. Cet espace permet d’isoler des animaux pour des interventions ou des transferts. Il doit être dimensionné pour accueillir une bande complète, notamment pour le tri avant l’entrée en maternité et doit disposer d’abreuvoirs. Cette zone est dimensionnée à 1,8 m² par truie. La ventilation est dynamique avec une gaine de ventilation centralisée qui pompe l’air sous les caillebotis. De plus, les zones sous caillebotis disposent de racleur en V ou sont gérées avec un système de lisier flottant.
Des économies d’énergie et moins d’émissions d’ammoniac
Les performances environnementales de la gestante sont calculées sur trois critères (énergie, ammoniac et gaz à effet de serre). Elles sont comparées à celles de deux élevages de référence classique sur caillebotis intégral, l’un sans bonne pratique (Réf), et l’autre avec lavage d’air et couverture de fosse associée à de la méthanisation passive de type Nénufar (Réf env +).
Globalement, le coût à la place est très proche de ceux rencontrés sur le terrain (de 1 315 € à 1 423 € sur la base du coût des matériaux en janvier 2021). Les tarifs peuvent légèrement varier selon le niveau de perfectionnement et le type d’automate choisi pour équiper cette case (Dac et balance connectée).
Côté Web :
Retrouvez une vidéo 3D présentant ce bâtiment sur la chaîne Youtube de l’Ifip.
Retrouvez une brochure avec les principaux résultats du projet sur le site internet de l’Ifip