Aller au contenu principal

Chiffres clé
28 240 emplois directs dans la filière porcine bretonne

Avec 20 % des emplois directs bretons, la filière porcine est le deuxième employeur pour les activités agricoles et agro-alimentaire de la région derrière la filière lait et devant les filières avicoles. 61 % des emplois de la filière porc sont dans le maillon de l’abattage-découpe-transformation.

Les activités industrielles liées au porc restent très manuelles et demandent donc beaucoup de main-d’œuvre, notamment pour l’abattage et la découpe © D. Poilvet
Les activités industrielles liées au porc restent très manuelles et demandent donc beaucoup de main-d’œuvre, notamment pour l’abattage et la découpe
© D. Poilvet

Avec 17 260 salariés (61 % des emplois de la filière), l’industrie agroalimentaire porcine (IAA), qui regroupe les activités d’abattage-découpe et fabrication de charcuteries-salaisons, est le maillon le plus important en nombre d’emplois. En effet, les activités industrielles liées au porc restent très manuelles et demandent donc beaucoup de main-d’œuvre, notamment pour l’abattage et la découpe.  C’est en Côtes-d’Armor que les emplois sont les plus nombreux (40 %), suivi de l’Ille-et-Vilaine (25 %), du Finistère (18 %) et du Morbihan (17 %). Entre 2013 et 2020, ce maillon a gagné un peu moins de 200 emplois, grâce au développement de certaines structures comme Jean Hénaff dans le Finistère, la Cooperl et sa filiale Brocéliande, Kermené dans les Côtes-d’Armor, le Grand Saloir Saint-Nicolas et Kervern en Ille-et-Vilaine. Cependant ce secteur a connu quelques évènements majeurs dans le Finistère, comme la fermeture de l’abattoir Gad en fin d’année 2013 et des Salaisons de l’Arrée,  ainsi que des restructurations en charcuterie salaison. Globalement, l’emploi industriel dans le Finistère a diminué. À l’inverse, on observe plutôt une hausse des emplois de ce maillon dans les autres départements.

Une baisse du nombre de travailleurs à la production

Le maillon production compte 6 400 emplois (soit 23 % des emplois de la filière) avec en première position les Côtes-d’Armor qui totalisent 36 % des emplois, suivi du Finistère (33 %), du Morbihan (16 %) et de l’Ille-et-Vilaine (15 %). Le nombre de travailleurs à la production diminue, évolution conforme à celle constatée dans les données de la statistique publique qui montre dans les exploitations spécialisées en porc, une diminution de 12 % de l’emploi entre 2010 et 2017. Cette évolution peut s’expliquer par plusieurs éléments : la baisse de la production bretonne entre 2012-2013 et 2019 qui atteint 378 000 porcs (-2,7 %), l’amélioration de la productivité et des éleveurs qui doivent pour certains assumer une charge de travail plus grande, faute de trouver des salariés.

Le maillon des services directs et organismes divers totalise 2 840 salariés, soit 10 % des emplois de la filière. Ils sont localisés pour 31 % chacun en Côtes-d’Armor et en Ille-et-Vilaine, puis pour un quart dans le Finistère. Concernant les emplois dans la fabrication d’aliments pour les animaux, c’est en Côtes-d’Armor qu’ils sont les plus nombreux (avec 36% des emplois de la région), grâce à l’implantation de plusieurs groupes comme Le Gouessant, Garun-La Paysanne ou la Cooperl. Vient ensuite l’Ille-et-Vilaine avec les établissements Michel, Sanders Bretagne et Ouest, et Agrial.

38 % des emplois de la filière porc bretonne dans les Côtes-d’Armor

Au niveau géographique, les activités liées au porc sont plus fortement localisées dans le département des Côtes-d’Armor qui totalise 38 % des emplois de la filière, département en pôle position pour tous les maillons de la filière porc (sauf en services et organismes divers). Arrivent ensuite l’Ille-et-Vilaine (24 %), le Finistère (21 %) et le Morbihan (17 %). Dans les Côtes-d’Armor, la filière porcine est celle qui emploie le plus, avec 29 % des emplois des filières agricoles du département.

Plus de 60% des 28 240 emplois de la filière porc bretonne dans les industries aval

Source : Chambres d'agriculture de Bretagne 

38% des emplois de la filière porc bretonne sont situés dans les Côtes-d'Armor en 2020

Source : Chambres d'agriculture de Bretagne 

Chiffres clé

Une exploitation porcine bretonne moyenne génère 11,1 emplois directs, dont:

7,5 emplois dans le maillon des IAA en aval,
2,5 dans le maillon production
1,1 dans les services et organismes divers.

Repères

Cet article est extrait d’une étude globale sur les emplois directs des filières agricoles et agroalimentaires en 2020, réalisée le Service économie-emploi des Chambres d’agriculture de Bretagne. Pour la production, les emplois ont été calculés sur la base des volumes de production et de ratios sur le temps de travail nécessaires pour réaliser ces volumes. Dans ce maillon est aussi comptabilisé le travail réalisé sur les exploitations par les ETA, Cuma et services de remplacement. Pour les entreprises agroalimentaires, les chiffres proviennent des bases de données du service économie emploi. Ils ont été complétés par les données de l’intérim, disponibles via la Dares. Pour les services directs et organismes divers, les données ont été obtenues essentiellement par des enquêtes directes auprès des structures.

L'agriculture représente 4% des emplois en Bretagne

L’agriculture est un secteur majeur pour la Bretagne, qui représente de l’ordre de 53 000 emplois, soit 4 % des emplois de la région. Cela peut paraître peu, mais c’est deux fois plus qu’au niveau national. À ces emplois on peut ajouter quelques 64 000 emplois salariés de l’industrie agroalimentaire auxquels on peut adjoindre les intérimaires, soit plus de 11 000 salariés en équivalents temps plein. L’agriculture génère aussi de nombreux emplois dans des activités de services directs à la production (centres de gestion, organisations de producteurs, instituts techniques, banques …) et dans les organismes divers (administrations, organismes de recherche, syndicats agricoles, enseignement agricole,…) pour un total de 13 560 emplois en Bretagne. Avec  142 290 emplois directs en 2020 dans les filières agricoles et agroalimentaires en Bretagne, on peut dire qu’une  exploitation agricole bretonne génère six emplois directs, dont plus de la moitié dans les industries de l’amont et de l’aval.

Les plus lus

<em class="placeholder">Cédric Lemée et son fils, Martin, maîtrisent parfaitement la phase de détection des chaleurs et des inséminations artificielles.</em>
« Je n’ai jamais eu de bandes de truies à moins de 90 % de fertilité »
Le Gaec La Boulaie obtient des performances de fertilité et de prolificité de haut niveau. Une conduite d’élevage…
<em class="placeholder">Avec sa nouvelle maternité, Clément a pour objectif d&#039;améliorer le bien-être des animaux ainsi que les performances technico-économiques, et réduire la pénibilité du ...</em>
Bien-être animal : « Nous avons investi dans une maternité liberté pour pérenniser l’exploitation »
Installés en 2020, Clément Betard et sa mère, Christine, ont créé une maternité liberté bien-être pour répondre aux normes de…
<em class="placeholder">Dominique Perdrix, éleveur dans le Finistère : « Dans cette opération, nous sommes tous les deux gagnants : le légumier réduit le coût de transport d’engrais et ses ...</em>
« J’ai réduit les volumes de ma station de traitement du lisier de porc»

Sollicité par ses voisins légumiers, le Gaec Ar Maneriou leur fournit depuis trois ans une petite partie de son lisier. Cette…

<em class="placeholder">L&#039;effet de l&#039;enfouisseur est déjà bien visible sur les parcelles de maïs. En injectant le lisier en profondeur dans le sol, il réduit la volatilisation de l’azote et ...</em>
« Je valorise au mieux le lisier de porc sur mes cultures »

Christophe Le Pironnec a investi dans un enfouisseur et dans de l’épandage de précision pour réduire ses achats d’ammonitrate…

<em class="placeholder">Perrine Jamen, service environnement Cooperl : « Les éleveurs qui obtiennent les meilleurs indices de consommation réduisent de 30% leurs rejets azotés. »</em>
Environnement : « Nous avons des solutions pour réduire les rejets azotés à la source en élevage de porc»

Le mâle entier, l’alimentation multiphase et le raclage en V permettent aux adhérents Cooperl de réduire les rejets azotés.

<em class="placeholder">engraissement danemark</em>
« Danish Crown est en pleine crise »

Au Danemark, Danish Crown est confrontée à d’importantes difficultés économiques. Le nombre de porcs abattus a fortement…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)