Pollution agricole et risques de contracter le coronavirus : de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux
Le journal le Parisien évoque la mise en garde de spécialistes avec le retour des activités agricoles et l’émission de particules fines. La pollution semble augmenter les risques de contracter le coronavirus. Alors que les problèmes de maladie respiratoires sont plus fréquents en ville, l’évocation du « retour des activités agricoles, émettrices de particules fines » irrite les agriculteurs.
Le journal le Parisien évoque la mise en garde de spécialistes avec le retour des activités agricoles et l’émission de particules fines. La pollution semble augmenter les risques de contracter le coronavirus. Alors que les problèmes de maladie respiratoires sont plus fréquents en ville, l’évocation du « retour des activités agricoles, émettrices de particules fines » irrite les agriculteurs.
La qualité de l’air s’améliore avec la baisse du trafic automobile. C’est le Parisien qui le dit. Le journal explique que « la pollution est un facteur aggravant quand des virus circulent ». Le risque serait donc moindre à la campagne qu’à la ville. Mais, l’article indique également qu'avec « le retour des activités agricoles, émettrices de particules fines, les spécialistes mettent en garde ». Alors que la crise sanitaire parait faire évoluer le regard sur le monde agricole, ce lien entre développement du Covid-19 et activité agricole interpelle.
L’article n’évoque pas de chiffres. « Chaque année au printemps, on constate un pic de pollution liée à la reprise des activités agricoles, notamment de l’épandage », y explique le président de l’association Respire, Olivier Blond. Les données du Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique permettent de relativiser la « pollution agricole ». L’organisme a réalisé un inventaire des émissions de polluants atmosphériques en France. Selon ce rapport, qui date de mars 2019, l’agriculture contribue pour 6,4 % des particules fines PM2,5 et 20 % en PM10. Les particules de diamètre inférieur à 10 microns (PM10) sont d'origine naturelle (suspension de sable et de terre) et anthropique (particules issues de l'usure des pneus ou de pièces de métal, poussières de carrières ou de chantier, résidus de combustion...). Les PM2,5 sont « essentiellement composées de suie et sont émises par le trafic routier » selon le site notre-planete.info,
Une odeur d'agriculture flotte dans l'air car les principales sources de pollution ont disparu. La circulation automobile et les activités industrielles sont à l'arrêt. Les émissions dioxyde d'azote, liées au trafic routier, ont ainsi chuté de 80 %.
Dans un contexte de crainte de pénurie alimentaire et où les agriculteurs sont sollicités pour continuer à produire, les réactions fusent sur les réseaux sociaux.
« Bon on fait quoi ? On arrête de bosser alors, dans ce cas ça va pas durer longtemps, on pourra compter très vite 60millions de morts, interdiction de sortir plus rien à manger, le nettoyage va être rapide », réagit un internaute sur Facebook. Un autre rappelle « Nous (agriculteurs) sommes en plein boulot depuis 10 jours et la pollution diminue toujours... vous êtes hors sujet alors #RestezChezVous ! »
« Un peu de gratitude, ce serait trop demander ? » s’interroge aussi une utilisatrice de Twitter.
Les agriculteurs ne trouveront pas de gratitude sur libération.fr. L'écologue de la santé Serge Morand y fait un lien entre destruction de la biodiversité, agriculture intensive et augmentation des maladies infectieuses. L'article, relayé sur twitter par le député européen Eric Andrieu, n'a pas manqué d'agacer les agritwittos. Certains s'en amusent et s'interrogent sur l'origine de la grippe espagnole.
A l'heure où l'agriculture redevient stratégique, pendant que les professionnels de l’agroalimentaire se mobilisent, la situation sanitaire du pays invite plutôt à l'unité. Alors aux soignants, aux caissières, aux éboueurs, aux pharmaciens ou aux agriculteurs : des internautes choisissent simplement les remerciements. Un grand merci sans distinction et c'est tant mieux.