Plan de relance : retrouvez toutes les aides possibles pour l'agriculture
Le Plan de relance pour la refondation économique, sociale et écologique de la France a été présenté le 3 septembre 2020. L’agriculture et l’alimentation sont un des volets de ce plan et va être doté d’une enveloppe de 1,2 milliard d’euros. Le point dans les différentes revues du groupe Réussir.
Le Plan de relance pour la refondation économique, sociale et écologique de la France a été présenté le 3 septembre 2020. L’agriculture et l’alimentation sont un des volets de ce plan et va être doté d’une enveloppe de 1,2 milliard d’euros. Le point dans les différentes revues du groupe Réussir.
Le plan « France Relance » a été présenté le 3 septembre 2020. Présenté par le Gouvernement comme une « feuille de route pour la refondation économique, sociale et écologique du pays », ce plan, résultat d’une concertation nationale, a été mis en place « pour tirer les enseignements de la crise » et de « bâtir la France de 2030 ». La France et l’Europe vont y consacrer au total 100 milliards d’euros, soit un tiers du budget annuel de l’Etat. 40 % de ces fonds vont venir de l’Union européenne et seront mobilisables jusqu’en 2026.
Lire « Plan de relance : 1,2 milliard d’euros destiné à l'agriculture ».
Au nombre des bénéficiaires de ce soutien financier : la filière agricole. 1,2 milliard d’euros sont destinés à l’agriculture, dont 364 millions d’euros pour reconquérir la souveraineté alimentaire de la France. Le volet « Transition agricole, alimentation et forêt » du plan de relance se fixe 3 objectifs : renforcer la souveraineté alimentaire ; accélérer la transition agroécologique pour donner accès à tous les Français à une alimentation saine, durable et locale ; adapter l’agriculture et la forêt au changement climatique. Le volet « transition agricole » du Plan de relance « fait la part belle aux attentes sociétales, » observe Réussir Volailles.
Plan de relance matériel "agricole - agroéquipement"
Le Plan de relance intègre « un volet d’aides au domaine de l’agroéquipement, avec notamment des primes à la conversion des matériels anciens et peu performants », indiquait Réussir Machinisme au mois de septembre. Les investissements dans le domaine de l’agroéquipement seront dotés de 250 millions d’euros, dont 135 M€ dirigés vers la conversion.
Plan de relance "élevage"
Dans le domaine de l’élevage, des aides seront notamment distribuées pour « les couvertures de fosses et le matériel d’épandage, » détaille Réussir Volailles.
Lire « Plan de relance agricole : des aides à l’investissement sur les couvertures de fosses et le matériel d’épandage »
« Plan de relance : des aides pour la biosécurité et le bien-être animal »..
Pour les productions animales, le volet agricole du Plan de relance comprend une mesure « pacte biosécurité et bien-être animal », doté d’une enveloppe de 100 M€ : « 98 millions d’euros pour l’aide aux investissements et 2 millions d’euros pour la formation des éleveurs, » précise Réussir Bovins Viande. Le dispositif sera piloté par les régions. La liste des investissements éligibles est disponible.
Plan de relance "grandes cultures"
Partie intégrante du plan global, le Plan protéines végétales flèche 20 millions d’euros pour l’achat de semences et à « l’aide à l’investissement dans des équipements spécifiques permettant la culture, la récolte et le séchage d’espèces riches en protéines végétales et le développement de sursemis de légumineuses fourragères ». FranceAgriMer vient de publier sur son site les conditions qui donnent l’accès à ces aides à l’équipement. La Dépêche Le petit Meunier donne des détails sur les bénéficiaires potentiels de ces aides et la démarche de téléprocédure pour y accéder.
Lire « Protéines végétales et légumineuses ont droit au Plan de relance ».
Un plan de relance victime de son succès ?
Le Plan de relance sera « la priorité des priorités en 2021 », annonce la Dépêche Le petit Menier. L’objectif est d’accompagner les agriculteurs pour bien utiliser l’enveloppe qui leur est allouée et ainsi « redonner de la compétitivité aux exploitations », a expliqué Sébastien Windsor, président de l’APCA, le 6 janvier.
« Le Plan de relance agricole cofinance du matériel agricole et des semences », confirme La Chèvre. Mais « ne tardez pas », prévenait la revue, « car les premiers arrivés seront les premiers servis… ».
Lire « Profitez des mesures du Plan de relance agricole ».
La recommandation mise en ligne le 6 janvier est aujourd’hui inutile. Le Top départ donné début janvier a en effet entraîné une ruée des candidats à l’offre de soutien financier aux investissements. FranceAgriMer a enregistré 4000 dossiers de demandes de subvention en 48 h. Les sommes sollicitées cumulent 63 millions d’euros, « bien au-delà des 20 M€ prévus », précise Réussir Grandes Cultures. Le 18 janvier, la revue annonçait « la suspension de la téléprocédure ».
Lire « Plan de relance agricole - Top départ pour déposer les dossiers de demande de subventions ».
« Plan protéines : les aides à l’équipement victimes de leur succès ».
Sur le terrain, certains représentants des agriculteurs commencent à réagir. Agra rapporte que la FDSEA et JA de Haute-Vienne ont demandé le 14 janvier « une rallonge significative d’enveloppe » concernant le plan de relance, en particulier sur les aides aux équipements et semences du plan protéines, dont la téléprocédure a été interrompue face à l’afflux de demandes. A l’échelle nationale « il est déjà clair que le dispositif fera plus de déçus que d’élus », selon un communiqué commun. FranceAgriMer indique, le 15 janvier, que « suite à de nombreux dépôts depuis le 11 janvier, la procédure de dépôts de dossiers reprendra le 27 janvier ».
Dans le bocage normand, c’est le sujet des haies qui suscite quelques déceptions. Certains agriculteurs ne comprennent pas pourquoi seule la création de haies est éligible aux aides et estiment que l’entretien aurait pu être soutenu également.
Lire « Agriculture : l’entretien des haies exclu du Plan de relance ».