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Pays-Bas : les agriculteurs quittent la table des négociations sur la stratégie environnementale

Il s’agissait de trouver un accord sur les moyens à employer pour parvenir à réduire de moitié les émissions d’azote d’ici à 2030, comme le souhaite le gouvernement néerlandais.

plan azote
© Pixabay

La crise que connaît l’agriculture néerlandaise remonte à 2019 lorsque le Conseil d'Etat a demandé au gouvernement de prendre des mesures pour réduire drastiquement les émissions d'azote.

Pour y parvenir, le gouvernement de Mark Rutte a décidé, entre autres, de réduire le nombre d'exploitations agricoles et les élevages puisque le secteur est responsable d’environ 50 % des émissions d’azote.

Malgré les multiples manifestations et protestations des agriculteurs, les autorités néerlandaises ont maintenu le cap mais ont nommé un médiateur en juillet 2022 pour diriger les discussions entre les organisations d’agriculteurs et les fonctionnaires chargés d’élaborer des mesures de réduction de la pollution. Afin de rétablir la confiance avec le monde agricole, le gouvernement, en échange de la fermeture des exploitations, avait prévu une enveloppe de 7,5 milliards d'euros pour dédommager les paysans.


Un plan gouvernemental présenté en septembre

Après des mois de situation tendue, les pourparlers engagés par le nouveau ministre de l’Agriculture Piet Adema (Union chrétienne) afin de trouver un accord n’ont pas abouti puisque La LTO (fédération agricole) a décidé de quitter la table.

Le syndicat agricole néerlandais a expliqué qu’il se retirait parce que le gouvernement proposait trop peu de choses aux agriculteurs.

Piet Adema estime pour sa part qu’il s’agit d’une occasion manquée et parle d’un « résultat décevant et regrettable ». La balle est maintenant uniquement dans le camp gouvernemental qui devrait présenter son propre plan de réforme du secteur agricole à la rentrée.

A quoi ressemblera l'avenir de l'agriculture aux Pays-Bas

« À quoi ressemblera l'avenir de l'agriculture aux Pays-Bas est une question à laquelle personne ne peut répondre pour le moment. A la LTO, nous espérons sincèrement que le ministre Adema ne jettera pas les bons éléments que nous avons obtenus à la table des négociations ces derniers mois » a expliqué Sjaak van der Tak, président de LTO, dans une vidéo.

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