Vers la transhumance comme patrimoine mondial
La transhumance pourrait être rapidement reconnue par l’Unesco comme un patrimoine mondial, immatériel et culturel.
L’Italie, l’Autriche et la Grèce ont candidaté auprès de l’Unesco pour inscrire la transhumance au patrimoine immatériel de l’Unesco. Cette demande est en passe d’aboutir cet hiver et la France veut rapidement s’agréger à cette reconnaissance.
Pour cela, le Collectif des races des massifs (Coram) se réunit avec l’APCA, la CNE, les parcs régionaux et les acteurs du pastoralisme pour réaliser l’inventaire français des pratiques autour de la transhumance et du pastoralisme. « C’est un patrimoine culturel important qui concerne l’élevage mais aussi l’artisanat, les pratiques festives ou les dialectes », explique Emeric Jouhet, le directeur du Coram. Cet inventaire national pourrait être reconnu par le ministère de la Culture dès cet été 2020, ce qui permettrait un dépôt de la demande en collaboration avec l’Espagne puis une inscription en 2021.
Pas une mise sous cloche mais un inventaire
« Cette inscription n’est pas une protection de la pratique mais bien un état des lieux du pastoralisme et de ces modes de transmission, explique Emeric Jouhet. Ce n’est pas une mise sous cloche qui empêcherait une modernisation des pratiques mais plutôt une mise en valeur de ce patrimoine culturel. S’il n’y a pas de contraintes supplémentaires à attendre de cette inscription, il n’y a pas non plus à attendre d’aides financières spécifiques. C’est surtout une opportunité pour communiquer sur toutes les composantes de la transhumance ».
Le classement permet également la rédaction d’un plan de sauvegarde, puis d’initiatives afin de soutenir la transhumance comme tradition vivante et moderne.