Un jour avec Nicolas Faurie, directeur de Tech-Ovin
Nicolas Faurie organise Tech-Ovin pour la quatrième fois, et bien que l’habitude soit prise, il ne se lasse pas d’organiser ce salon tant attendu.
Nicolas Faurie organise Tech-Ovin pour la quatrième fois, et bien que l’habitude soit prise, il ne se lasse pas d’organiser ce salon tant attendu.
CURRICULUM : Directeur de Tech-Ovin depuis septembre 2014
Master en gestion des entreprises, communication et marketing
Master dans les événements sportifs - Lycée à Bellac
8 h 30
Nicolas Faurie commence sa journée en répondant aux mails reçus, puis en rencontrant des bénévoles de Tech-Ovin. Les bénévoles sont très importants dans l’organisation du salon « Tech-Ovin tient par les bénévoles, ce sont des gens du territoire qui s’impliquent énormément dans le salon, les deux tiers sont éleveurs. » Nicolas est en relation permanente avec un noyau dur de bénévoles qui sont présents tout au long de la préparation du salon. Deux semaines avant le salon, la trentaine de bénévoles commence à préparer le site : monter les chapiteaux, préparer les rings, récupérer les chaises et tables dans les communes alentour, monter les cases dans les chapiteaux des races… Les trois ou quatre jours avant le début de Tech-Ovin sont particulièrement intenses et le salon se conclut le jeudi soir par un repas avec les bénévoles. Certains d’entre eux sont présents depuis la première édition et l’équipe réunit toutes les générations. « Lors du salon, je me fonds dans l’équipe de bénévoles, on porte tous le même polo Tech-Ovin. C’est génial de travailler au sein de cette équipe. Cette année, il y a aussi des bénévoles étudiants de l’EPL La Cazotte de Saint Affrique et de l’école vétérinaire de Toulouse, qui se sont portés volontaires pour les deux jours de salon ».
10 h 30
Nicolas Faurie prend quelques mesures sur le site du salon, encore vide, pour un exposant. Le salon se tient sur le terrain de sport et le camping municipal de Bellac. L’espace est grand et verdoyant et les exposants peuvent choisir leur emplacement. « C’est un site agréable mais ce n’est pas un parc d’exposition donc c’est plus difficile d’installer les stands. Mais finalement, malgré les dévers et les géométries irrégulières, tout le monde y trouve son compte. » Le plan du salon est fait pour avoir de l’animation un peu partout sur le site. La promotion du salon se fait tout au long de l’année qui le précède. Lors du Sommet de l’élevage, Nicolas rencontre tous les partenaires. Il rencontre également des exposants au moment de Capr’inov, tandis que le concours d’affiche se déroule au moment du Salon international de l’agriculture. Nicolas communique également au moment du congrès de la FNO, du salon agricole de Nouvelle-Aquitaine et des Ovinpiades régionales qui sont d’ailleurs partenaires de Tech-Ovin. Enfin, il intervient lors de journées techniques dans les lycées agricoles du Limousin ou au Ciirpo.
11 h 00
Nicolas se rend chez le loueur du matériel motorisé, notamment des télescopiques, qui se trouve à côté du site. « L’entente se fait très bien avec le fournisseur, on se connaît, et il adapte facilement le matériel en fonction des besoins au moment de la mise en place. » Le salon loue également les chapiteaux et du mobilier. Tech-Ovin s’organise un an à l’avance. En septembre et octobre, Nicolas met à jour les dossiers d’inscription, la charte graphique, il prépare le budget et les subventions. Il commence ensuite à prendre contact avec les exposants et partenaires, à réfléchir au programme et à communiquer sur le salon. C’est aussi à cette période que le titre du salon est choisi et que le concours d’affiche est lancé. En décembre, il envoie les dossiers d’inscription par mail aux exposants, et fait une relance papier en janvier. Durant le premier semestre, il rencontre les partenaires et boucle le programme. De mi-juin à mi-août, il finalise les plans, rencontre les organismes locaux, fait les badges d’entrée, rédige le catalogue des exposants, fait le planning des bénévoles… À partir du 23 août pour cette édition, c’est le début du montage des chapiteaux, de l’électricité puis de l’accueil des exposants… « La répartition du travail n’est pas homogène sur l’année. Juste avant le salon, je fais du 5h-22h, je n’ai pas le temps de manger mais en même temps ça passe trop vite et c’est top ! C’est aussi cette période de mise en place du salon qui me plaît le plus, quand le plan du salon se matérialise avec les bénévoles, que l’on rencontre en vrai les exposants. »
14 h
Nicolas Faurie rencontre l’Association des commerçants et artisans du Haut Limousin. L’association va tenir la buvette de Tech-Ovin. C’est également l’occasion de trouver des contacts en local pour la restauration sur le salon. C’est un salon professionnel pour les ovins, mais c’est également l’occasion de mettre en avant les commerçants du territoire qui sont très motivés par le salon. « C’est assez facile de mobiliser les gens autour du salon car c’est un événement avec un fort impact. Tout le monde participe et joue le jeu. » Tech-Ovin participe à la vie de son territoire. Le salon a lieu tous les deux ans mais excepté pour l’année 2020, Nicolas Faurie a toujours eu un événement à préparer entre deux Tech-Ovin, notamment le Mondial de tonte en 2019. « L’idée à terme est de mettre en place un évènement estival grand public l’année sans Tech-Ovin, pour faire la promotion de l’élevage, de la viande d’agneau et de tous les produits du lait. »
15 h 30
Nicolas est salarié de l’Aposno (Association pour l’organisation du salon national ovin) et travaille au quotidien avec Catherine, qui fait la grosse partie administrative et l’accueil des quelque 250 exposants, et Christelle qui s’occupe principalement de la comptabilité. À cette période de l’année, il y a beaucoup de travail de bureau et des réunions, par exemple de logistique ou de sécurité avec la sous-préfecture. Nicolas travaille aussi avec le président du salon, Claude Souchaud, qui est ouvert aux nouvelles idées pour faire évoluer le salon. Le conseil d’administration de Tech-Ovin a toujours voulu garantir la neutralité du salon, pour que l’éleveur, quel que soit son profil, puisse s’y retrouver : « tous ceux qui veulent prendre un stand le peuvent ». Nicolas Faurie a de nombreuses idées d’évolution, par exemple : un ring et un seul chapiteau des races, pour faire un concours des races, de chiens de troupeaux, faire des démonstrations de pose de clôture… l’objectif du prochain salon étant d’être de dimension européenne. « Pour l’instant, je ne me vois pas du tout faire autre chose. Le salon continue à évoluer, est dynamique, la filière se développe, il y a des choses à faire ! »