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La tonte, un vrai sport

Tondre un mouton, presque tout le monde sait en quoi ça consiste. Mais quelles sont les règles de ce sport encore méconnu ?

Il existe deux outils bien distincts utilisés par les tondeurs de moutons : les traditionnelles forces, qui sont les ciseaux métalliques d’une trentaine de centimètres et la machine à tondre électrique. Les épreuves de tonte aux forces et à la machine sont bien séparées, mais le déroulé reste semblable, de même que l’arbitrage. Les tondeurs sont jugés sur leur rapidité de tonte, sur la qualité de leur travail qui se traduit par le respect de laine en vue de sa transformation ultérieure et sur les finitions, c’est-à-dire le respect de l’animal et la présence potentielle de blessures et la propreté du travail. Chaque tondeur démarre son épreuve avec un score nul. Chaque faute qu’il va commettre donnera lieu à une pénalité qui sera transformée en points. De fait, le tondeur qui a le moins de points à la fin de son passage remporte la manche. Les tondeurs passent par poule de six en simultanée sur l’estrade.

Un juge pour 10 tondeurs

"Chaque compétiteur est observé par un juge qui va noter l’effort. Pendant la même épreuve, un compétiteur est noté par sept juges qui tournent au fur et à mesure, pour éviter que le même juge suive le même athlète sur toute la durée de l’épreuve", explique Klaus Kiefer, juge international représentant la France pour le mondial de tonte 2019. Puis les brebis de chaque tondeur sont examinées par un autre juge pour les finitions. Le juge référent chapeaute l’épreuve dans sa globalité. C’est à lui que le tondeur en difficulté va s’adresser, s’il y a par exemple besoin de changer de brebis en cours d’épreuve. Il peut également distribuer des pénalités immédiates si un tondeur laisse s’échapper une brebis qui gêne les autres concurrents. Pour suivre et arbitrer les épreuves des quelque 300 tondeurs inscrits au Mondial de tonte du 4 au 7 juillet à Le Dorat, les juges seront 35 (20 internationaux et 15 juges français).

Un tri rapide pour classer la laine

Il n’y a pas que les tondeurs à concourir, puisque le tri de la laine constitue la troisième épreuve présentée au mondial de tonte. Les compétiteurs trieurs sont jugés sur leur travail sur le podium pendant la tonte, notamment pour la capacité à dégager la laine du quai de tonte et leur respect du matériau. L’arbitrage se poursuit après la tonte, lorsque toute la laine est disponible. Le chronomètre est alors lancé et le trieur va devoir répartir au bon endroit les bonnes parties de la laine : le ventre, l’écusson (entre les pattes arrière) et les chaussettes, la casquette (dessus du crâne), les laines courtes et les laines longues. Pour la toison, le trieur doit procéder à son lancer sur la table de tri en évitant au maximum de faire tomber des bouts à terre, cela représentant des pénalités.

Bérenger Morel

D’où vient le mondial de tonte de moutons ?

Le Golden Shears World Council (comité international d’organisation du mondial de tonte) a été créé en 1980 en Australie. Deux championnats du monde de tonte ont eu lieu avant sa création, dont le tout premier qui s’est tenu au Royaume-Uni en 1977. Le World Council a été fondé par l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni, mais de plus en plus de pays en deviennent membres. La France a rejoint le peloton en 2008 et, aujourd’hui, le World Council compte 13 pays dans ses rangs.

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