Le mouton mérinos est très largement implanté à travers le monde. Ces représentants ont évolué au fil des différents croisements et de la sélection génétique. Une équipe de chercheurs européens a souhaité localiser l’origine historique de cette race laineuse afin de mettre en place un guide pratique pour la gestion et la stratégie d’élevage de Mérinos, notamment en réduisant les risques de consanguinité et de croisement. L’objectif final étant de conserver au maximum l’intégrité de la race Mérinos et des races qui en découlent. Le mérinos a su s’adapter aux différentes contraintes climatiques et les différents systèmes économiques et d’élevage sur les cinq continents. Il joue un rôle important dans l’approvisionnement mondial en laine de qualité. D’après les données historiques disponibles, le mouton mérinos serait originaire d’Espagne et a longtemps été interdit d’export par les monarques de la péninsule ibérique.
Le Mérinos amélioré par les Français
Il ne prend pied en Italie qu’à partir du XVe siècle puis arrive en France à partir de 1700. Ce sont d’ailleurs nos ancêtres qui ont amélioré le plus les performances zootechniques de la race. Les chercheurs ont souhaité vérifier l’hypothèse de l’origine espagnole du Mérinos au niveau génétique. Pour cela, ils ont analysé l’ADN provenant de 16 races de mérinos et de dérivés de mérinos à travers le monde (Nouvelle-Zélande, Australie, Italie, France, Hongrie, Pologne, etc.). Chacune des 16 races étudiées a montré une grande variabilité génétique en son sein, exception faite de la Merino Pozo Blanco. Cette race typiquement espagnole présente une homogénéité génétique remarquable. Cette race andalouse a donc servi de référence pour comparer les autres ADN. L’origine espagnole des Mérinos est vérifiée à la fin de cette étude publiée dans Small Ruminant Research, puisque tous les échantillons d’ADN montrent de grandes compatibilités avec celui des Merino Pozo Blanco. Néanmoins, certaines races ont été particulièrement modifiées par leur environnement et le type de conduite d’élevage, favorisant l’apparition de phénotypes de mélange entre le mérinos et d’autres races locales.
