Éleveurs en Pologne : « Un troupeau ovin Whitehead, des vergers et des locations touristiques »
Kasimierz Oszmianski et son fils Mariusz élèvent une race ovine à faible effectif, la Whitehead. Les agneaux sont destinés à l’export en Italie et en Allemagne.
Sur les 50 hectares pâturables de l’exploitation, les brebis sont conduites en un seul lot et sont gardées de jour par une dame retraitée afin de prévenir les attaques de loup. Elles sont rentrées toutes les nuits en bergerie.
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S. Bourgeois
Kasimierz Oszmianski, éleveur : « La race Whitehead est rustique et valorise bien nos surfaces. »
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S. Bourgeois
L’élevage de Kasimierz Oszmianski et son fils Mariusz niche au cœur d’une région de lacs et forêts, sur la commune de Banie, en Varmie-Mazurie, tout au nord de la Pologne et à quelques kilomètres de l’exclave russe de Kaliningrad.
Cent vingt brebis Whitehead, une race allemande à faible effectif éligible à la prime européenne pour les races menacées, composent leur troupeau. « L’ensemble de la ferme porte sur 700 hectares, mais seulement 50 hectares sont productifs, et 50 autres hectares pâturables. Les autres surfaces sont boisées ou très vallonnées », présente Kasimierz Oszmianski à l’occasion de la visite d’un groupe d’éleveurs organisée par Feder Coop.Des agneaux pour l’export
Les éleveurs y sont installés depuis 1997. Ils ont d’abord loué cette ancienne ferme d’État et élevé des oies. En 2010, ils ont pu acheter les terres et ont créé des vergers (noisettes, pommes, prunes, cerises et framboises), ainsi que le troupeau ovin de race Whitehead.Les naissances se déroulent de novembre à février en bergerie. Après sevrage, les agneaux mâles et femelles passent dans un second bâtiment et peuvent sortir librement sur les prairies le jouxtant. Ils reçoivent du foin de luzerne et un mélange fermier d’avoine et d’orge.
« Les agneaux partent quand ils atteignent au moins 17 kilos de carcasse. Cette année, le prix moyen était autour de 14,5 zlotys soit 3,37 euros par kilo carcasse. La plupart partent en Italie, et une partie va en Allemagne », explique l’éleveur. L’agrotourisme, avec cinq chambres proposées à la location, et les vergers complètent l’activité.