Le Gouvernement rassure les producteurs de sapins de Noël inquiets
S’il est un marché pour lequel les mois de novembre et décembre sont primordiaux, c’est celui du sapin de Noël. En 2020, la crise sanitaire et la fermeture des points de vente ne permettent pas d’anticiper les coupes d'arbres. L’Association française du sapin de Noël est inquiète et l’a fait savoir au Gouvernement. Pour les producteurs de sapins naturels, « il n’y a pas de plan B », et c’est toute l’économie de la filière qui est en danger. Un décret sera adopté cette semaine pour autoriser la vente des sapins de Noël naturels rassure le ministre de l’Agriculture.
S’il est un marché pour lequel les mois de novembre et décembre sont primordiaux, c’est celui du sapin de Noël. En 2020, la crise sanitaire et la fermeture des points de vente ne permettent pas d’anticiper les coupes d'arbres. L’Association française du sapin de Noël est inquiète et l’a fait savoir au Gouvernement. Pour les producteurs de sapins naturels, « il n’y a pas de plan B », et c’est toute l’économie de la filière qui est en danger. Un décret sera adopté cette semaine pour autoriser la vente des sapins de Noël naturels rassure le ministre de l’Agriculture.
Les producteurs français de sapins de Noël naturels sont inquiets. Le 4 novembre, ils ont lancé un appel au Gouvernement. Les professionnels veulent alerter sur le « risque que les enseignes de distribution ne puissent pas vendre de sapins de Noël ».
Une saison qui démarre début novembre, sur commandes
Tous les ans, la saison démarre début novembre avec la coupe des sapins. Les commandes s’anticipent et se préparent afin que les arbres puissent être acheminés dans les différents ponts de vente. Or, en raison des mesures sanitaires, les rayons de fleuristerie et de produits végétaux sont fermés au public. Les 132 producteurs de 52 départements regroupés dans l’Association française du sapin de Noël (AFSNN) plaidaient pour un assouplissement des mesures. Pourtant, dans son discours du 12 novembre, le Premier ministre Jean Castex est resté ferme et a maintenu la fermeture des commerces n’étant pas « de première nécessité ». Dans ce contexte, difficile de prévoir les approvisionnements. Pourtant, la coupe préalable mobilise de nombreux emplois. C’est pourquoi les producteurs, « sans assurance d’une possible commercialisation, sont contraints de mettre en suspens leur saison », annonce l’AFSNN.
Un mois pour vendre
En France, près de 6 millions de sapins de Noël sont vendus chaque année, dont 80% sont issus de la production française. Sur le marché de l'arbre de Noël, le sapin naturel naturel est en tête des ventes par rapport au sapin artificiel. En 2019, 5,8 millions de sapins naturels ont été vendus pour un chiffre d'affaires de 158,9 millions d'euros.
Les sapins qui arrivent sur le marché ont été cultivés en moyenne pendant 7 à 10 ans. Et c’est en un mois que s’écoule le fruit de ces années de travail.
« Les ventes de sapins se font en extérieur, donc dans des conditions compatibles avec le contexte sanitaire », précise encore l’association. Et de prévenir : « si les espaces de vente habituels sont inaccessibles, la plupart des producteurs ne s’en relèveront pas ». Pour la profession « il n’y a pas de plan B », martèle Frédéric Naudet, président de l’AFSNN.
C’est ainsi « toute l’économie du sapin de Noël français » qui est « mise en danger » assure Frédéric Naudet qui prévient que, sans assurance du Gouvernement, les Français vont devoir « se préparer à un Noël sans sapins ».
Le Gouvernement s'engage
Heureusement, l'assurance du Gouvernement arrive. « Oui, on va pouvoir acheter des sapins à Noël », a assuré le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, le 16 novembre sur la chaîne Public Sénat. Le décret est attendu « cette semaine », après quelques ultimes « arbitrages ». Probablement le 20 novembre.
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