Le "Petit Paysan" met le monde agricole sur Grand Ecran
Si vous êtes vraiment allergique aux histoires anxiogènes, n’allez pas voir ce « Petit Paysan ». Sinon, laissez-vous porter pendant une heure et demie par cette fiction agricole. Mis en avant par la « Semaine de la critique » cette année au Festival de Cannes, le film sorti le 30 août est le chouchou des chroniqueurs. « Un bijou de drame rural » titre Le Parisien. Et c’est vrai, c’est dur, mais c’est beau. « J’ai jamais rien fait d’autre ». La cote de Pierre colle tellement à la peau de Swann qu’on y croit. La FHD, maladie belge qui rode dans les étables, a des airs de déjà vécu. De loin, dans les médias. Mais là, on touche du doigt cette réalité cruelle. On frôle cette douleur. Pas de mièvrerie. Pas de fausse sensiblerie. La campagne du côté de Nully en Haute-Marne est rude et l’ambiance pesante. Sa sœur, devenue vétérinaire, a pris plus de distance. Lui est resté. Et le film montre la dignité et la force d’un homme qui se bat pour conserver ce qu’il aime. Un paysan seul, calme, solide et tellement courageux. C’est « une spirale infernale dans le monde agricole », pour reprendre les mots de La Croix, dans laquelle on peut se laisser entraîner sans danger. Ca a beau se passer au cul des vaches, comme le dit 20 minutes, c’est « tout sauf chiant ! ».