FDC 63
La chasse est ouverte !
Point sur l'ouverture de la chasse et les actualités de la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme, avec son président, Dominique Busson.
Point sur l'ouverture de la chasse et les actualités de la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme, avec son président, Dominique Busson.
Après l'ouverture anticipée de la chasse au sanglier, démarrée le 15 août dernier, place à l'ouverture générale ! Elle a eu lieu ce dimanche 8 septembre. Concernant les lièvres, la chasse ouvrira seulement à partir du 22 septembre en Limagne, afin de protéger les levrauts qui naissent encore à cette période. Par ailleurs, « le lièvre fait partie des espèces dont la population a connu un léger recul dû à la sécheresse », indique Dominique Busson, président de la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme.
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Un gibier bien présent
« Cette année, je suis optimiste. Le grand gibier sera bien présent ! » Concernant les populations, qu'il s'agisse du chamois, du mouflon, du chevreuil, ou du sanglier, « toutes restent stables par rapport à l'année dernière » indique le chasseur. Les cervidés et les pigeons connaissent quant à eux une augmentation de leur population. « Cela promet une bonne ouverture ! »
À l'inverse, « les populations de perdrix et de faisans sont anecdotiques ». Ces derniers (les faisans) font d'ailleurs l'objet d'un prochain projet de réintroduction.
Le faisan sauvage réimplanté en Limagne Nord
Les tirs et lâchers de chiens sur les faisans seront interdits pendant trois ans [en Limagne nord], le temps que les populations puissent se renouveler » - Dominique Busson, président de la FDC 63
À la fin du mois d'août 2024, la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme s'est lancée dans un grand chantier : réimplanter le faisan sauvage dont la population a fortement décliné ces dernières années, en Limagne Nord. Ainsi, 2 000 faisans de souche naturelle ont été lâchés au sein des 20 communes signataires du projet, pour une superficie de 12 000 hectares. « Les tirs et lâchers de chiens sur les faisans seront interdits pendant trois ans dans cette zone, le temps que les populations puissent se renouveler » souligne Dominique Busson. Un suivi de la reproduction sera assuré par la fédération, pour s'assurer que l'implantation se fasse correctement. « Nous ferons un premier point au printemps prochain ».
Par ailleurs, le suivi de la population des chamoix et du petit gibier (bécasses notamment) se poursuit.
Préservation de l'environnement et sensibilisation
Cette saison, huit kilomètres de haies ont été plantés par les chasseurs de la fédération départementale ainsi que 1 360 hectares de couverts intermédiaires pièges à nitrates (CIPAN), prévus pour multiplier le nombre d'habitats pour la faune et favoriser les insectes pollinisateurs. La fédération a également sensibilisé plus de 1 500 élèves d'écoles primaires à la nature, aux bienfaits de la haie pour la biodiversité et l'environnement, mais aussi à l'identification de chants d'oiseaux, souvent suivis de sortie nature pour mettre en application l'apprentissage théorique. « Les enfants, même citadins, sont très réceptifs et demandeurs des sujets que nous abordons avec eux. Il est même arrivé qu'une institutrice, au départ réticente à l'idée de faire intervenir des chasseurs pour sensibiliser ses élèves, nous rappelle l'année suivante pour renouveler l'opération » se réjouit Dominique Busson, président de la fédération départementale.
Enfin, l'observatoire de Savennes, construit l'an dernier pour observer la vie sauvage, ouvrira ses portes au public et à la jeunesse fin septembre 2024, « pendant le brame du cerf ».
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Des dégâts stables
Concernant les dégâts causés par le gibier dans les grandes cultures, les chiffres restent stables par rapport à l'année dernière avec un peu plus de 170 dossiers déposés à la fédération. Les dégâts concernent dans l'ordre : les prairies (plus de 170 000 € d'indemnisations pour 102 dossiers), le maïs ensilage (plus de 404 000 € indemnisés pour 37 dossiers), le maïs grain (plus de 21 000 € pour 17 dossiers), et les céréales à paille (6 000 € pour 12 dossiers).
Une première victoire contre les défenseurs du blaireau
Nous sommes parvenus à convaincre le juge que les populations de blaireaux, importantes dans le département, nécessitent d'être régulées. » - Dominique Busson, président de la FDC 63
Tous les ans depuis plusieurs années, des associations et ONG pour la défense des animaux (FNE AURA, FNE Puy-de-Dôme, LPO AURA, One Voice) saisissent la justice pour interdire la vénerie sous terre du blaireau. Pour la première fois dans le Puy-de-Dôme, le juge a donné raison aux chasseurs. « Nous sommes parvenus à convaincre le juge que les populations de blaireaux, importantes dans le département, nécessitent d'être régulées. » En effet, on dénombre plus de 300 blaireautières dans le Puy-de-Dôme !
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