COT'Hebdo
Les prix du blé se ressaisissent sur un marché qui se réveille
L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts du fret fluvial sur le marché physique français entre le 21 et le 28 août 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.
L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts du fret fluvial sur le marché physique français entre le 21 et le 28 août 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.
Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont continué leur mouvement de repli jusqu'à vendredi, avant de se ressaisir en ce début de semaine, pour finir en légère baisse d'une semaine sur l'autre.
A noter que le gouvernement ukrainien aurait mis en place un nouveau système de prix minimum à l’exportation des grains pour rééquilibrer des prix de vente locaux en nette hausse face à des prix à l’export maintenus très bas pour cause de concurrence avec les blés russes, selon Reuters. Par ailleurs, certains observateurs états-uniens pronostiquent des exportations états-uniennes qui pourraient encore progresser face aux problèmes rencontrés par d’autres grands pays exportateurs (rendement et qualité), à l’exception de l’Australie.
Le marché français est actif en blé fourrager, les FAB bretons étant aux achats sur la période octobre-décembre et leurs homologues belgo-néerlandais sur les court et long termes (octobre-décembre et janvier-juin). Les meuniers sont également présents, surtout sur le premier semestre 2025. Mais le volume d’affaires est limité par le manque de marchandise, notamment en région Centre. Les organismes stockeurs attendent d’en savoir plus sur la qualité des blés meuniers disponibles pour se positionner. Dans le Sud-Est, on enregistre une demande de compléments de la part de la meunerie française et italienne, mais également de la nutrition animale sur la période de soudure. Dans le Sud-Ouest, agriculteurs et organismes stockeurs font de la résistance. La tendance baissière des cours du blé enregistrée en août (perte d’environ 20 €/t en rendu Rouen sur le mois) n’est pas pour les motiver, cependant la reprise des cours de ces derniers jours pourrait les décider à vendre. En portuaire, l’activité est au point mort, notamment à La Pallice et Bordeaux.
Navigation limitée sur la Seine pendant les jeux paralympiques Paris 2024
Les coûts du fret fluvial n'ont pas évolué entre le 21 et le 28 août, en raison d'une activité désespérément calme sur le portuaire.
La navigation sur la Seine, rétablie du 11 au 28 août, sera de nouveau partiellement interdite, entre 2h et 11h du 29 août au 1er septembre et entre 2h et 12h les 2 et 3 septembre, dans le cadre de la tenue des épreuves des jeux paralympiques. Du 4 au 13 septembre, la circulation est libre.
A noter que, sur les bassins du Rhin et de la Moselle, si les navires peuvent normalement naviguer actuellement, les niveaux des fleuves et affluents baissent, ce qui pourrait prochainement induire des problèmes de navigabilité sur ces axes.
La rédaction
Maïs
Petite activité en nouvelle récolte
Les prix du maïs sur le marché physique français n'ont guère évolué entre le 21 et le 28 août, la baisse de fin de semaine dernière ayant été compensée par le rebond des derniers jours. L’activité en maïs se focalise sur la prochaine moisson, sur de petits volumes. Ce qui est particulièrement vrai dans le Sud-Est qui enregistre également des affaires sur la période de soudure. Dans le Sud-Ouest, le marché des maïs de la récolte 2023 se cherche mais peine à se trouver, malgré un écart de prix avec la récolte 2024 qui devrait pousser les quelques vendeurs « retardataires » à se positionner. A l’exportation, c’est le calme plat.
Orge fourragère
Marché délaissé
Les prix de l'orge fourragère sur le marché physique français enregistrent une faible variation d'une semaine sur l'autre, le repli tarifaire en début de période ayant été annulé par la reprise des cours depuis lundi. Les acheteurs se désintéressent du marché de l’orge fourragère. C’est notamment le cas dans le Sud-Ouest où la baisse des prix enregistrée en ce mois d’août (perte d’environ 15 €/t en rendu Rouen sur le mois) n’incite guère les vendeurs à proposer leur marchandise. En portuaire, c’est également le calme plat. Il n’y aura pas d’orge disponible à l’export au départ de Nantes.
Orge de brasserie
De la demande sur Creil
Les prix des orges de brasserie sur le marché physique français ont évolué en ordre dispersé d'une semaine sur l'autre, suivant une tendance plutôt haussière en variétés de printemps (en récoltes 2024 et 2025) et baissière en variétés d'hiver (récolte 2024). On a enregistrée un peu de demande sur Creil. Selon Grainli, un acteur important du marché international de l’orge, les orges de brasserie se retrouvent sous pression ces derniers jours avec une demande faible cette semaine et des récoltes qualifiées de « solides » en volume en Europe (notamment en Scandinavie), accompagnées d’une bonne qualité.
Blé dur
Marché peu coté
Le marché français du blé dur enregistre un électrocardiogramme plat. Il est difficile de trouver des lots répondant aux normes semoulières. Un marché de décote sur des qualités inférieures tente de s’organiser. Il semblerait que, dans les régions sud et centre du Saskatchewan (Canada), les plus touchées par la chaleur prolongée de juillet, les blés durs récoltés présentent de faibles poids spécifiques, selon une source privée.
La rédaction
À surveiller
Blé tendre
Quantité et qualité des blés meuniers français.
Niveau des exportations états-uniennes.
Rythme des expéditions au départ de la zone mer Noire.
Orges
Intérêt acheteur des importateurs internationaux.
Compétitivité entre blé et orge de qualité fourragère en France, dont les diponibilités sont importantes.
Quantité et qualité des orges brassicoles européennes.
Maïs
Persistance de la sécheresse sur le pourtour de la mer Noire.
Politique en termes d'exportation en Russie et Ukraine.
Conditions de culture dans l'Hexagone et plus largement dans l'Union européenne.
Intérêt acheteurs des clients traditionnels de la France.
Karine Floquet