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Prairies permanentes : bon début de campagne sauf en bordure méditerranéenne

Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, dresse un bilan de campagne de la production des prairies permanentes. En avril 2023, la pousse de l'herbe est excédentaire de 15% par rapport à la moyenne observée sur la période de référence 1989-2018.

Prairies Vosges
Au niveau national, au 20 avril, la production des prairies permanentes correspond à 23,2% de la production annuelle attendue.
© Emilie Durand (archives)

Isop, comme « Informations et suivi objectif des prairies », est un indicateur de rendement des prairies temporaires et permanentes. Fruit d’une collaboration entre Météo-France, l’Inrae et le SSP (Service statistique public), il fournit des estimations à partir d’un modèle de simulation (STICS-Prairies) et est opérationnel sur la quasi-totalité du territoire de la France métropolitaine.

Le système calcule quotidiennement les quantités de matière sèche cumulée par hectare sur 228 régions fourragères au total. Les simulations sont effectuées lorsqu’un type de prairie donné couvre plus de 7000 ha par région fourragère et 2000 ha pour les départements du pourtour méditerranéen. Le système ne tient pas compte de l’état des sols, ni des inondations. En fonction des conditions pédoclimatiques locales, la production estimée n’est donc pas exploitable en totalité.


Un début de campagne qui ne présage pas de la suite

Au 20 avril 2023, Isop indique que la production cumulée des prairies permanentes est supérieure de 15% à celle de la période de référence 1989-2018. Ces bons résultats sont la « conséquence de conditions météorologiques globalement favorables avec des températures douces et des pluies fréquentes depuis le début de l’année », précise Agreste, le service d’information statistique du ministère de l’Agriculture.

Les pluies ont été régulières, excepté en février. Le pourtour méditerranéen, qui subit une sécheresse importante, connaît toutefois une « pousse déficitaire ». Le déficit est perceptible également le long du Rhône, dans une moindre mesure.

A une date donnée, l’indicateur de rendement des prairies permanentes est égal au rapport entre la pousse cumulée à cette date depuis le début de l’année et la pousse cumulée à la même date calculée sur la période de référence 1989-2018.
 

Au 20 avril, 3 points de plus que la normale

« La production nationale atteint 23,2% de la production annuelle attendue, soit 3 points de plus que la normale », ajoute Agreste qui précise que « cela ne présage en rien de la suite ». Les conditions climatiques des prochains mois seront déterminantes.

La pousse est fortement excédentaire dans les Alpes, dans le Nord-Est, à l’Ouest et dans une bonne partie du Massif-Central qui sont les régions où se concentrent une part importante des surfaces en herbe

La pousse est déficitaire dans seulement 9% des régions fourragères, soit 4% des surfaces en prairies permanentes.

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