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Gestion de l'eau : Drôme et Ardèche en alerte précoce, 60 réserves de substitution créées en 2023 pour l’irrigation agricole

Alors que l’hiver n’est pas encore terminé et que la pluie se fait toujours attendre, la situation est déjà problématique dans certains départements. Marc Fesneau a annoncé la création de 60 réserves de substitution dès 2023.

sécheresse
L’irrigation agricole suscite d’ores et déjà des interrogations.
© Gabriel Omnès

La Drôme et l'Ardèche vont passer partiellement en alerte sécheresse, rejoignant quatre autres départements ayant déjà pris des mesures de restriction d'eau extraordinairement précoces, a annoncé le 7 mars le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Ces deux départements du bassin rhodanien, où le déficit exceptionnel de pluies hivernales après un été caniculaire est particulièrement marqué, rejoignent les Pyrénées-Orientales, presque intégralement concernées par des restrictions, ainsi que, partiellement, l'Ain, les Bouches-du-Rhône et le Var.


80 % des nappes souterraines à des niveaux inférieurs à la normale

Ces restrictions d'eau interviennent alors que l’hiver qui n’est pas encore terminé n'a pas permis de remplir les nappes phréatiques, alors que la saison est normalement cruciale pour recharger les réserves d'eau douce. En février, 80 % des nappes souterraines de métropole étaient à des niveaux inférieurs à la normale, selon les données du Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) dévoilées par le ministre. Contre moins de 50 % en février 2022. Cinq autres départements sont passés lundi ou vont passer prochainement en vigilance, stade préalable aux restrictions d'eau : Yvelines, Corrèze, Vaucluse, Sarthe et Alpes-Maritimes, qui rejoignent la Savoie.

Des interrogations sur les prélèvements dans la Têt

Nos confrères d’Agra rapportent que lors des questions au gouvernement du 7 mars, la députée Anaïs Sabatini (RN, Pyrénées-Orientales) a interpelé le ministre de l’Agriculture sur la baisse des prélèvements d’eau autorisés dans le fleuve côtier de la Têt. « Aujourd’hui, de nombreux agriculteurs n’arrivent plus à joindre les deux bouts et craignent que ces nouvelles restrictions sonnent la fin de leur activité », a-t-elle soutenu. Pour rappel, le tribunal administratif de Montpellier avait rendu le 29 novembre un jugement relevant les débits minimums biologiques relatifs aux prises d’eau de six canaux d’irrigation du fleuve Têt.

300 réserves de substitution pour l’irrigation agricole

« Cette hausse de débit réservé a des conséquences directes et fortement préjudiciables sur l’agriculture et sur toute l’économie locale », estime la députée RN. « Le sujet du Têt est bien dans les esprits », a répondu Marc Fesneau. « Nous y travaillons afin que l’été, qui s’annonce compliqué dans votre département, permette un partage de l’eau sans trop de conflictualités » Le ministre de l’Agriculture a par ailleurs annoncé que, sur les 300 réserves de substitution pour l’irrigation agricole, 60 seraient prêtes dès 2023. « Nous déployons le Varenne de l’eau, avec ici des ouvrages de petite dimension, là des ouvrages de plus grande dimension et il faudra assumer les deux », a-t-il affirmé.

 

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