Relations de voisinage
Néoruraux et conflits de voisinage : construire la coexistence plutôt que les murs
Il en va des relations de voisinage comme de bien d'autres : quand la communication est coupée et que la haine s'installe, seuls les juges peuvent régler les conflits. Avant d'en arriver là, des actions peuvent être menées pour construire une coexistence sereine entre professionnels de l'agriculture et habitants des campagnes.
Il en va des relations de voisinage comme de bien d'autres : quand la communication est coupée et que la haine s'installe, seuls les juges peuvent régler les conflits. Avant d'en arriver là, des actions peuvent être menées pour construire une coexistence sereine entre professionnels de l'agriculture et habitants des campagnes.
C’est une vidéo assez incroyable mise en ligne sur Facebook par une agricultrice de Haute-Savoie qui se dit harcelée par sa voisine. Et à visionner les images, on veut bien la croire ! Cela ressemble plus à de l’acharnement anti-agriculture qu’à une simple querelle de voisinage. Comment peut-on en arriver là ?, c’est toute la question. A ce stade, et sans mauvais jeu de mots, cette histoire de servitude de passage est totalement dans l’impasse.
Pourtant la réglementation semble claire. Sur Service-Public.fr, on peut lire : « La loi reconnaît au propriétaire d’un terrain enclavé un droit de passage sur une propriété voisine. L’accord du propriétaire du terrain utilisé pour le passage n’est alors pas nécessaire : on parle de servitude légale. » Pour les humains, peut-être, mais dans le cas de la vidéo, ni pour les animaux, ni pour les tracteurs, semble-t-il. Et là est toute la subtilité. Quand on est agriculteur et éleveur, et ferme pédagogique de surcroît, on a besoin d’un passage plus large pour déplacer les vaches laitières, faire circuler les tracteurs avec outils attelés et amener les groupes en car à la ferme. Tout cela paraît évident. Alors pourquoi construire des murailles ? « En cas de conflit », dit encore le site du service public, « (si le voisin fait obstruction au passage par exemple) », ce qui ne semble pas faire de doute dans le cas présent, « il faut saisir le juge du tribunal de grande instance pour qu’il vous reconnaisse le droit de passage ». A ce stade, c’est sûr, le litige a peu de chance de se régler à l’amiable.
Mieux vaut donc agir en amont et mettre en place les bases d’une cohabitation sereine.
Dans Réussir Vigne, Catherine Gerbod et Xavier Delbecque présentent « Cinq initiatives pour pacifier les relations entre viticulteurs et riverains » et faciliter la coexistence entre citadins et vignerons. Se comprendre mutuellement pour mieux se côtoyer et se respecter, tel est l’objectif.