Maïs : « Je recherche des variétés générant peu de frais de séchage à la récolte »
Producteur à Uffholtz dans le Haut-Rhin sur le piémont vosgien, Jacky Bollinger choisit des variétés demi-précoces qui se récoltent assez tôt et sur lesquelles les éventuels gels de septembre ont peu d'impact.
Producteur à Uffholtz dans le Haut-Rhin sur le piémont vosgien, Jacky Bollinger choisit des variétés demi-précoces qui se récoltent assez tôt et sur lesquelles les éventuels gels de septembre ont peu d'impact.
« Mes terres se situent sur le piémont des Vosges. Je table sur des sommes de température de 1 800 degrés jour et je privilégie en conséquence des variétés de maïs demi-précoces, au contraire de la plaine d’Alsace où les producteurs utilisent plutôt des variétés tardives. La majeure partie de mes surfaces ont été semées en DKC4598 (groupe G3). Ce maïs affiche de bons rendements.
Dans notre secteur, nous pouvons connaître de petites gelées en septembre qui ont un impact sur des maïs insuffisamment secs. De par sa précocité, DKC4598 évite ce risque et il a, en plus, une vitesse de dessication rapide. C’est la variété numéro 1 en frais de séchage. Avec cette variété, on s’y retrouve aussi bien qu’avec des maïs tardifs. En 2021, la récolte a été réalisée le 20 octobre avec une teneur à 28 % d’humidité, un peu plus élevée que la normale. Mais DKC4598 montrait une humidité 3 points inférieurs à DKC5132, une variété tardive que j’utilise sur mes parcelles. Cette différence se voit dans les frais de séchage.
DKC4598 a aussi l’avantage de fermer bien et rapidement à 8 feuilles. Sa couverture du sol réduit le développement d’adventices comme la digitaire, très problématique dans notre région. J’ai également eu recours aux variétés P9757 et P8834, cette dernière étant réservée aux sols de limons battants où il y a plus d’humidité à la récolte que sur les terres sableuses. P8834 est précoce, suffisamment pour réduire le risque de trop forte humidité du grain.
Je renouvelle généralement les variétés au bout de trois ans et me réfère aux résultats d’essais de chambre d’agriculture, d’Arvalis, des semenciers, ainsi qu’à l’échange d’informations sur les productions entre agriculteurs voisins. Pour le futur, je commence à m’informer sur l’éventualité d’une tolérance de certaines variétés contre la chrysomèle du maïs car le développement de ce ravageur pose question. »