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Quand investir dans un épandeur à fumier à table d’épandage ?

L’épandeur à table d’épandage est incontournable pour fertiliser à faible dose avec des produits légers. Son utilisation pour apporter de grandes quantités par hectare est moins justifiée, même si certains constructeurs proposent des modèles à large plage de débit acceptant des fumiers lourds.

L’épandeur à fumier à table d’épandage n’est pas toujours adapté aux produits qu’il traite en majorité. Il se révèle idéal pour fertiliser à partir d’une à deux tonnes par hectare avec de la fiente, du compost, du digestat solide ou d’autres matières légères. Il est aussi valorisé pour l’application de chaux humide. En affichant une largeur de travail allant de 10 à 24 mètres, voire plus selon les produits, il facilite l’épandage à faible dose à des allures de travail acceptables. En revanche, pour apporter du fumier lourd à 40 ou 50 tonnes par hectare, un modèle à hérissons verticaux est plutôt recommandé. Ce type d’appareil, plus simple de conception, est moins cher à l’achat et à l’usage que ceux à table d’épandage. Il procure un meilleur débit de chantier et s’avère également moins sensible aux corps étrangers. « Composée de hérissons démêleurs horizontaux et de plateaux de projection, la table d’épandage, plus énergivore, demande un tracteur plus puissant. Comme elle utilise davantage de boîtiers d’entraînement, elle peut engendrer des coûts d’entretien plus importants que ceux d’épandeurs à hérissons verticaux », reconnaît Laurent Blin, responsable produit épandage solide chez Pichon.

Des tables plus polyvalentes

Certes, la table d’épandage se justifie lorsque son activité est principalement liée à l’apport de produits légers, mais cet équipement est aussi appelé à traiter des fumiers lourds, surtout lorsqu’il intervient sur plusieurs exploitations. Conscient que des utilisateurs recherchent des appareils polyvalents, de plus en plus de constructeurs proposent des tables dimensionnées pour travailler sur une large plage de dosage. Il existe aussi des cadres d’épandage interchangeables, comme le proposent Pichon et Sodimac. L’utilisateur peut ainsi intervertir la table et les hérissons verticaux selon les produits à épandre. Une autre solution consiste à adapter une hotte arrière qui recouvre les hérissons verticaux, afin d’obtenir une pseudo table d’épandage. « Même s’il permet de réaliser des apports à dose réduite, ce montage est à réserver aux usages occasionnels, car il ne donne par un résultat équivalent à celui d’une vraie table », précise Laurent Blin.  

Valorisable au compostage

L’épandeur à table d’épandage se valorise également au compostage. Rolland a été l’un des premiers à vulgariser ce concept en lançant en 1992 le cadre TCE conçu pour transporter, composter et épandre. Avec cet équipement, il suffit de relever la hotte arrière et de déployer des volets latéraux pour canaliser le flux de matière vers l’andain. Ce principe est désormais proposé par d’autres marques, à l’instar de Pichon et Sodimac. Ce dernier constructeur a même été plus loin dans le concept avec sa récente table EGL Performeur. Sur cet équipement, qui est disponible sur les épandeurs Rafal de type tombereau et Mig à caisse plus large, le module supportant les deux disques d’épandage est amovible et se retire en 30 minutes, selon le constructeur. Il permet ainsi de composter en utilisant uniquement les deux hérissons démêleurs horizontaux.

Deux volets de bordure sinon rien

Lorsque le volet de bordure intégral est abaissé, il est recommandé de réduire le débit en diminuant la vitesse du tapis, afin d’éviter les surdosages.

Les épandeurs à table d’épandage sont parfois dotés de volets de bordure pour limiter la distance de projection en bord de parcelle. Ces accessoires évitent aussi d’envoyer du fumier ou des cailloux sur la route en l’absence de haie. Ils se déclinent en différentes configurations : unilatéral ou intégral couvrant les deux disques d’épandage. « L’idéal est de limiter la distance de projection des deux plateaux d’épandage en activant soit les deux volets simultanément, soit le volet intégral, pour garantir une répartition homogène du produit. En complément, il est important de réduire la vitesse du tapis pour respecter la dose par hectare. Si un seul volet est actif, il entraîne inévitablement un surdosage de son côté, car, contrairement aux distributeurs d’engrais, il n’est pas possible de réduire le débit d’alimentation sur un seul plateau d’épandage », précise François Solek, responsable export chez Joskin. Pour apporter la bonne dose lorsque le dispositif de bordure est engagé, certains constructeurs, à l’instar de Joskin et Sodimac, intègrent dans leur régulation DPAE un automatisme réduisant automatiquement le régime de rotation du tapis de fond.

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