« La déboucheuse de drains est rentabilisée dès la première année »
En Vendée, la Cuma Inter-Rives s’est récemment équipée d’un nettoyeur de drains pour l’entretien du réseau de neuf exploitations agricoles totalisant 1 000 hectares de surface drainée.
En Vendée, la Cuma Inter-Rives s’est récemment équipée d’un nettoyeur de drains pour l’entretien du réseau de neuf exploitations agricoles totalisant 1 000 hectares de surface drainée.


« Nous cumulons plus de 70 heures de nettoyage de drains en quatre mois, annonce Nicolas Guillou, agriculteur à l’EARL Le Printemps, au Poiré-sur-Vie (Vendée). Il n’y a aucun doute sur le retour sur investissement de la machine qui sera rentabilisée dès la première saison. » À la tête d’une ferme céréalière de 130 hectares, cet agriculteur est responsable, au sein de la Cuma Inter-Rives, du nettoyeur de drains, sur lequel se sont greffées huit autres exploitations. « On cumule environ 1 000 hectares de surface drainée. Il n’en faut pas plus. »
La sonde permet de suivre la buse en profondeur
Acheté en octobre 2024, le nettoyeur de drains Sieger Drain-Jet WR, d’une valeur de 24 000 euros, est le modèle le mieux équipé du constructeur néerlandais. « Nous avons installé un compteur d’heures et investi dans une sonde qu’on fixe en bout de buse et un détecteur de métaux pour la localiser à travers la couche de sol, précise Nicolas Guillou. C’est une option utile : un jour, nous avons rencontré un bouchon que le nettoyeur ne parvenait pas à éliminer. Il fallait creuser. Nous connaissions la distance, grâce au compteur métrique de la machine. Dans un premier temps, nous nous sommes fiés aux plans de drainage. Mais l’orientation des drains indiqués sur ces derniers n’était pas bonne. Nous ne creusions pas au bon endroit. Nous avons rembobiné le tuyau, l’avons équipé de la sonde et suivi à l’aide du détecteur au fur et à mesure de son déploiement, pour enfin trouver le bon endroit où creuser. »
Trois opérateurs sur le chantier
Depuis cet épisode, l’agriculteur n’hésite pas à utiliser la sonde. « Par exemple, sur un collecteur principal, on sait, d’après le plan, qu’il y a des jonctions vers les drains secondaires tous les dix mètres. Dans ce genre de situation, on déroule le tuyau et la sonde dans le collecteur principal. On le suit en surface à l’aide du détecteur et on place un jalon tous les dix mètres. On sait donc précisément où creuser ensuite pour accéder aux drains secondaires. »
La télécommande permet à un opérateur de piloter seul et à distance la machine. « Le petit plus, c’est d’avoir une commande de prise de force sur l’aile du tracteur. » Deux autres personnes sont mobilisées sur le chantier, l’une sur la minipelle, l’autre qui s’occupe de l’approvisionnement en eau. « Quand on peut, on plonge la crépine dans un fossé d’eau, explique Nicolas Guillou. On règle alors la pression à 20-25 bars. On peut monter à 30-35 bars quand on se branche sur un pulvérisateur, quand on n’a pas d’eau à disposition à proximité. »
Un outil facile à réparer
L’agriculteur apprécie la simplicité d’utilisation de la machine. « Mais il faut être vigilant et prendre le temps de faire les choses correctement, car il peut vite y avoir de la casse. Heureusement, c’est facilement réparable. Quand cet hiver on a plié le tuyau à trois mètres de l’extrémité, on a coupé et revissé les embouts. Ça se fait très bien. Et pour le reste, c’est comme un pulvé. »
En chiffres :
Activité nettoyage de drain de la Cuma Inter-Rives
Neuf exploitations adhérant au nettoyeur de drains
Environ 1 000 hectares de parcellaires drainés à entretenir
24 000 euros investis dans le nettoyeur de drains Sieger Drain-Jet WR
