Aller au contenu principal

« L’exception agricole qu’est-ce que ça veut dire ? » se demande Arnaud Rousseau

Auditionné par le Sénat, le président de la FNSEA s’est montré sceptique sur l’annonce de Gabriel Attal hier lors de son discours de politique générale de vouloir édicter « une exception agricole française ».

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, auditionné par le Sénat
Arnaud Rousseau ce 31 janvier au Sénat devant la commission des affaires économiques du Sénat.
© Capture d'écran Sénat

« L’exception agricole ? Je découvre ce terme depuis hier. Je connais l’exception culturelle, j’essaie de faire le parallèle mais je ne sais pas ce que c’est », a réagi Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, aux annonces de Gabriel Attal, lors de son audition ce mercredi 31 janvier par la commission des affaires économiques du Sénat.

Appelant les sénateurs à interroger le Premier ministre cet après-midi lors de sa déclaration de politique générale devant l’assemblée des sages, prévue à 15h.

« Qu’est-ce que ça veut dire en dur ? C’est ça qui nous intéresse ! », a poursuivi le président du syndicat majoritaire agricole.

Lire aussi : « Il doit y avoir une exception agricole française », affirme Gabriel Attal

Des réponses en profondeur attendues avant le salon de l’Agriculture

« On ne peut pas jouer avec ce mouvement. Le problème ne va pas retomber dans quelques semaines, on a besoin de réponses en profondeur », a averti Arnaud Rousseau, en conclusion de son audition.

« Dans trois semaines commencera le salon de l’Agriculture. C’est un moment de communion avec les Français, de bienveillance, il faut que ça le reste. Mais si rien ne vient d’ici là, ça ne sera pas la visite de santé au cul des vaches », a encore prévenu le président de la FNSEA, à l’adresse des membres du gouvernement. 

Lire aussi : Salon de l'agriculture : la tentation du boycott fait débat


Quand le mouvement de contestation va-t-il s’arrêter ? 

A la question d’un sénateur de savoir quand le mouvement de contestation allait s’arrêter, « il y aura une fin », a-t-il répondu, « on va écouter Gabriel Attal et on va interroger nos troupes et voir ce qui est entendable ou pas ». « Il y aura différents timing », a-t-il précisé rappelant que certaines mesures attendues dépendaient de l’Union européenne (comme la révision du ratio prairies ou la directive IED).

La simplification devra se traduire dans la cour des fermes

Sur le plan législatif, la FNSEA attend aussi des mesures à moyen terme. « Si on dit que l’agriculture est d’intérêt général majeur qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce que l’on doit imposer des études d’impact dans la loi, quid du droit de l’environnement en lien avec la souveraineté alimentaire comment trouver un équilibre ? » a-t-il poursuivi.

 « Et puis viendra le temps du travail, sur la simplification cela devra se traduire dans la cour des fermes », a-t-il conclu.

Lire aussi : Les agriculteurs en colère veulent bloquer Paris : les dates clés d’« une semaine de tous les dangers »

Lire aussi : Colère des agriculteurs : 100 mesures demandées par FNSEA et les Jeunes agriculteurs pour lever les barrages

Les plus lus

Homme et sa jeune fille dans un champ
Près d’un agriculteur sur cinq envisage de cesser son activité dans les douze mois à venir

La FNSEA vient de publier son baromètre d’opinion trimestriel réalisé avec le concours de l’Ifop auprès des agriculteurs…

Agenda 2025 ouvert sur une table basse blanche.
Qu’est-ce qui a changé au 1er janvier 2025 pour les agriculteurs ?

Tour d’horizon des nouvelles dispositions sociales, fiscales et nouveaux règlements qui s’imposent aux agriculteurs, ou tout…

  Loup avançant dans l’herbe
Combien y’a-t-il de loups en France ? L’estimation de l’OFB contestée par les éleveurs

La dernière estimation du nombre de loups en France calculée par l’Office français de la biodiversité est jugée comme une…

  Bâtiments agricoles
Quelles mesures fiscales et sociales promet le gouvernement Bayrou aux agriculteurs pour 2025 ?

Les ministres Eric Lombard, Annie Genevard et Amélie de Montchalin se sont engagés dans un communiqué en date du 31 décembre à…

portrait de Nicolas Chabanne
Pourquoi Nicolas Chabanne, le fondateur de la marque C’est qui le patron ?!, cède-t-il ses actions à une fondation ?

Afin de mieux protéger les producteurs, Nicolas Chabanne a décidé de léguer toutes les actions de C’est qui le patron ?!…

Terres agricoles inondées à cause de fortes pluies.
Aléas climatiques : bientôt une aide PAC pour les agriculteurs touchés ?

Le Parlement européen a adopté, le 17 décembre, une proposition de la Commission européenne visant à aider les agriculteurs…

Publicité