[Viande Bovine] L’indicateur de coût de production de référence subit une hausse de 4,6 %
L’embellie observée sur les cotations ces dernières semaines comble à peine la hausse des coûts de production observée lors du second semestre 2021. Or pour la FNB, ce coût de production doit désormais constituer le socle de toute négociation, en application de la loi Egalim 2.
L’embellie observée sur les cotations ces dernières semaines comble à peine la hausse des coûts de production observée lors du second semestre 2021. Or pour la FNB, ce coût de production doit désormais constituer le socle de toute négociation, en application de la loi Egalim 2.
Au cours du second semestre, « l’indicateur de coût de production de référence en viande bovine, calculé selon la méthode validée par accord interprofessionnel, a subi une hausse de 4,6% lors du second semestre 2021 », déplore la Fédération nationale bovine (FNB), dans un communiqué du 16 février. Le prix de revient aurait même augmenté de 7,9 % par rapport à l'année dernière. Ces chiffres viennent donc fortement tempérer l’embellie des cotations observées depuis plusieurs semaines sur le marché de la viande bovine. « L’augmentation des prix constatée a, malheureusement, à peine comblé la hausse des charges subie par les éleveurs. Elle n’est donc, pas encore, synonyme d’amélioration de la rémunération de ces derniers. »
Répercuter les hausses de prix
C’est pourquoi, la FNB compte sur le respect de la loi Egalim 2 « Si l’ensemble des acteurs de la filière viande bovine appliquent strictement la loi Egalim 2, en utilisant cet indicateur de coût de production comme socle de toute négociation « amont », la dynamique de prix observée devrait s’amplifier rapidement pour permettre, enfin, aux éleveurs d’obtenir des prix rémunérateurs », et ce, d’autant plus dans un contexte où l’offre continue de diminuer sur le marché de la viande bovine et que la loi garantie aux acteurs de milieu de filière la capacité de répercuter les hausses de prix qu’ils concèdent à leurs fournisseurs, à travers le principe de « non-négociabilité de la matière première agricole » inscrite au Code du Commerce.
Bruno Dufayet, président de la FNB, estime d’ailleurs qu’il « n’a jamais été aussi facile, pour des opérateurs, de passer des hausses de prix profitables aux éleveurs ! Le Salon de l’Agriculture arrive donc dans à point nommé, dans un contexte inédit : nous profiterons de ce coup de projecteur sur notre secteur pour nous assurer que chaque acteur de la filière concrétise ses engagements et applique strictement la loi. »