Stratégie climat : le plan pour l’agriculture se précise
Dans le cadre de la planification écologique, le gouvernement avance des pistes provisoires pour décarboner le secteur agricole.
Dans le cadre de la planification écologique, le gouvernement avance des pistes provisoires pour décarboner le secteur agricole.
Marc Fesneau et Antoine Peillon, secrétaire général à la planification écologique, ont réuni le 9 juin les acteurs de la filière agricole et alimentaire pour présenter leurs hypothèses provisoires pour la nouvelle Stratégie nationale bas carbone (SNBC 3) en agriculture.
Nos confrères d’Agra Presse ont pu consulter une partie du document.
Bonus-malus sur les engrais
Parmi les pistes évoquées : la piste d’un « bonus-malus » selon l’empreinte carbone des engrais, la baisse de 30% des engrais de synthèse d’ici à 2030, par « l’optimisation », l’essor des légumineuses, le développement des couverts et de la méthanisation.
L’ébauche de plan agricole pointe aussi le développement du recours à de nouveaux fertilisants organiques tels que les biodéchets (6,7 Mt/an grâce à la généralisation du tri à la source en 2024) et les effluents humains.
Communiqué 📢 | L'agriculture et l'alimentation, des secteurs déterminants de la planification écologique du @GouvernementFR, en particulier pour la décarbonation de notre économie ⤵ https://t.co/IPr0qNDiS3 pic.twitter.com/xAYH4zVanL
— Ministère Agriculture et Souveraineté alimentaire (@Agri_Gouv) June 12, 2023
Encourager la consommation de légumineuses
En cultures végétales, « le gouvernement vise 4,8 millions d’hectares de légumineuses en 2030 – notamment en « encourageant » leur consommation –, mais aussi 21% d’agriculture biologique et 30% d’agriculture « bas intrants » », soulignent nos confrères d’Agra Presse.
Développement du pâturage
Côté élevage, le gouvernement vise une « poursuite des tendances » en productions bovines (en phase de décapitalisation ces dernières années), une baisse de 8% en porcin et une « stabilité » en volailles, rapportent nos confrères.
« La question de la réduction d’émission liées à l’élevage est appréhendée principalement par l’amélioration des pratiques de conduite des troupeaux, notamment en matière d’alimentation animale et par l’alimentation, avec la nécessité de ne pas importer plus encore de carbone », peut-on lire dans un communiqué du ministère de l’agriculture en date du 9 juin.
Dans le détail, le gouvernement attend un développement du pâturage ou des additifs anti-méthane, ainsi qu'une montée en gamme. Les mesures envisagées sont une « simplification » du label bas carbone, un soutien aux investissements (ex. couverture de fosse), au conseil et à la recherche.
5 000 km de haies par an
Le gouvernement s’attend aussi, grâce à son futur Pacte pour les haies, à la plantation de plus de 5 000 kilomètres de haies par an, mais aussi au développement de 10 000 kilomètres par an d’agroforesterie intraparcellaire.
Il prévoit aussi 4,8 millions d'hectares de cultures intermédiaires d'ici 2030 - sans préciser s'il s'agit exclusivement de cultures à vocation énergétique (300 000 hectares en 2020), souligne Agra Presse.
20% du parc de tracteurs en énergie renouvelable
Autre grand dossier : l’énergie. Le gouvernement mise sur des économies d’énergie dans les bâtiments, serres et engins agricoles, avec notamment l’objectif de 20% du parc de tracteurs en énergie renouvelable.