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Quels enjeux olympiques pour l'agriculture française ?

Les jeux Olympiques démarrent ce week-end et ils seront suivis par les Jeux Paralympiques. Les très nombreux repas servis pendant ces événements sportifs d’envergure mondiale vont permettre de mettre en avant les producteurs français. Ils impliquent aussi la mobilisation des services du ministère de l’Agriculture en matière sanitaire.

agriculture et J.O Paris 2024
© Paris 2024 Olympics

Avec les Jeux Olympiques et Paralympiques, la France accueille 15 000 athlètes, soit deux millions de repas à préparer, sans compter les bénévoles, les spectateurs et les journalistes. En tout, près de 13 millions de repas devront être concoctés, ce qui appelle en amont une organisation et une approche sanitaire irréprochables.

Lire aussi : Jeux olympiques : des prévisions optimistes en consommation

 

80 % des produits servis pendant les Jeux seront français

Dès la phase de candidature, la France s’est engagée à proposer une alimentation 100 % certifiée, c’est-à-dire produite en France et/ou labellisée. Elle a aussi fait le choix de proposer des produits issus de l’Hexagone à 80 % dont 30 % bio, provenant de toutes les régions, et de s’approvisionner dans un rayon inférieur à 250 km autour de chaque site pour 25 % des produits. En matière de boissons alcoolisées, 100 % des vins, bières et cidres servis seront français.

Lire aussi : Jeux Olympiques Paris 2024 : « A Rungis, nous prévoyons de 10 à 15 % de volumes de produits alimentaires supplémentaires »

 

Des producteurs heureux de fournir des produits pour la compétition

Fruits, légumes, céréales, viandes, poissons… Paris 2024 met en lumière la qualité et la diversité de la production alimentaire française. Partout sur le territoire, des productrices et des producteurs vont démontrer l’excellence de leurs pratiques et la qualité gustative et nutritionnelle de leurs produits. C’est le cas de Pierre Monteux, arboriculteur dans les Bouches-du-Rhône qui explique : « Je fais partie de Terre de Crau, une organisation de producteurs installée, entre Arles et Salon-de-Provence, et spécialisée dans les abricots, les nectarines et les pêches. Une structure majoritairement familiale. Nous cultivons 300 hectares de vergers, pour une production annuelle de 7 000 tonnes de pêches et nectarines, ainsi que 800 tonnes d’abricots. Être sélectionnés pour participer à l’alimentation des Jeux, c’est une fierté particulière : fournir les meilleurs fruits pour un événement aussi prestigieux est un défi que nous relevons avec enthousiasme ».

« Je suis très fier de participer à cet événement à mon échelle »

De son côté, Sébastien Richomme, éleveur de bovins viande en Ille-et-Vilaine confie : « Je suis installé depuis 2003 dans l’exploitation familiale à Guipry-Messac. J’élève 210 génisses, 210 truies, et je cultive 210 ha de terres, une partie en maïs et herbe pour l’alimentation des bêtes, l’autre partie en blé, orge et lupin pour la vente. Je fournirai de la viande bovine pour les Jeux par le biais de Carrefour et de ma coopérative Cooperl, avec qui je travaille depuis de nombreuses années. Je suis sensible au message de vivre-ensemble et de mixité qui est véhiculé par les Jeux, et donc très fier de participer à cet événement à mon échelle ! ».

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Promouvoir les savoir-faire agricoles

L’Anefa précise que plusieurs Villages du Goût  sont installés dans certains sites olympiques. Ils vont ainsi permettre au public de découvrir la diversité des produits agricoles français et de rencontrer les producteurs. Et tout au long des Jeux, des initiatives seront organisées pour sensibiliser à l’agriculture durable et à ses enjeux, et promouvoir les savoir-faire agricoles français. Par ailleurs, les athlètes vont avoir la possibilité, au sein de jardins potagers de cultiver eux-mêmes des fruits et légumes frais.

 

Des contrôles sanitaires rigoureux dans plus de 40 sites 

Dans plus de 40 sites, l’alimentation proposée aux athlètes et à tous ceux qui travaillent pendant la manifestation se doit d’être variée : sandwichs, petits déjeuners, goûters, repas gastronomiques, buffets… Pour que la fête soit pleinement réussie, le ministère de l’Agriculture explique qu’il a déployé d’importants moyens pour réaliser des contrôles sanitaires rigoureux des aliments et des établissements du secteur alimentaire à la fois  dans le différents zones des Jeux mais aussi à proximité.

Lire aussi : Sécurité sanitaire des aliments : la France joue sa réputation aux Jeux Olympiques

 

Les prestataires systématiquement contrôlés

Le ministère indique la mise en place de contrôles systématiques des prestataires (les distributeurs sur sites, mais également les lieux de fabrications des produits servis) qui assurent la restauration des Jeux destinée spécifiquement aux athlètes, médias, bénévoles et salariés travaillant sur les sites. Il annonce aussi des contrôles ciblés et renforcés, selon une analyse de risque locale, des établissements qui assureront la restauration destinée au grand public (brasseries, restauration rapide, buvettes, food-trucks…) autour et à l’intérieur des sites olympiques des Jeux.

 

De nombreux services du ministère mobilisés

Les contrôles officiels de la sécurité sanitaire des aliments sont mis en œuvre grâce à une mobilisation coordonnée des directions départementales en charge de la protection des populations (DDecPP), des directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, et tout particulièrement celle d’Île-de-France (DRIAAF), ainsi que de la direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère en charge de l'agriculture. L’ensemble de ces services du ministère travaillent en lien avec le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 (COJO) sur la base d’échanges d’information sur les prestataires officiels et les spécificités de la restauration prévue pour les Jeux.

Lire aussi : Quel impact des JO de Paris sur la consommation alimentaire ?

 

Des moyens humains renforcés

La préparation du ministère de l’Agriculture à la veille et à la gestion des alertes alimentaires est quant à elle menée en étroite collaboration avec les services du ministère de la Santé  mais aussi avec l’Anses. Pour tous les acteurs de la sécurité sanitaire des aliments, la réussite des Jeux implique des moyens humains renforcés : 31 agents supplémentaires temporaires dans les DDecPP, dont 26 en Île-de-France, et un renforcement des capacités d’analyses de l’Anses avec 7 agents supplémentaires.

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