Prix du lait 2024 : quelles sont les propositions de l’Unell que Lactalis refuse ?
Pour le calcul du prix du lait 2024, l’association d’organisations de producteurs, l’Unell propose à Lactalis de modifier la prise en compte du prix de revient et de mettre en place un système de pivot pour l’indicateur beurre poudre. Objectif : partager les risques entre le transformateur et les producteurs.
Pour le calcul du prix du lait 2024, l’association d’organisations de producteurs, l’Unell propose à Lactalis de modifier la prise en compte du prix de revient et de mettre en place un système de pivot pour l’indicateur beurre poudre. Objectif : partager les risques entre le transformateur et les producteurs.
Suite à des blocages dans les négociations avec les producteurs, Lactalis a décidé de reconduire le prix du lait de décembre en janvier. Outre l’évolution du prix de revient qui n’a toujours pas trouvé d’accord entre les deux parties (+5% demandés par l’Unell contre +1% pour Lactalis), l’association d’organisations de producteurs, l’Unell, propose une série d’évolutions à l’accord cadre. Elle voudrait une plus grande prise en compte du prix de revient ainsi qu’un système de pivot pour l’indicateur beurre-poudre.
Un système pivot pour le beurre-poudre
Aujourd’hui, 30% du prix du lait des producteurs adhérents à l’Unell est basé sur l’indicateur beurre-poudre. Pour amortir la volatilité de cet indicateur soumis aux fluctuations des marchés mondiaux et partager les risques sur les produits industriels, l’Unell propose de mettre en place un système de pivot lié à l’écart entre la valorisation beurre-poudre et le prix de revient. « Lorsque le beurre poudre est fortement écarté du prix de revient, à la hausse comme à la baisse, un amortisseur se déclenche. Cela réduit les amplitudes », explique l’Unell à Réussir Lait.
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« Dans nos simulations, cette méthode d’amortisseur permettait d’être proche du prix payé en 2022 quand le beurre-poudre été très haut et que nous avons fini l’année avec un ajustement négatif important à la formule de prix, et du prix payé en 2023 où le beurre-poudre été très bas et nous avons fini l’année avec un ajustement positif important à la formule de prix », expose l’Unell.
100% de prix de revient pour les PGC France
« Aujourd’hui, le niveau de prix de revient de référence détermine seulement 25% du prix payé au producteur », explique l’Unell. « Afin d’être vraiment dans la logique de cascade avec le prix en marche en avant voulu par la loi Egalim », l’AOP voudrait que le prix de revient soit élargi à l’ensemble de la catégorie PGC France qui pèse pour 50 % du prix du lait dans la formule liant l’Unell et Lactalis.
Dans le détail du calcul de prix du lait, les PGC France comptent pour 50% du prix du lait dans la formule liant l’Unell et Lactalis. Ils sont valorisés pour moitié au niveau du prix de revient et pour moitié par les évolutions de l’indice PVI Produits Laitiers et Fromages de l’Insee qui reflète l’évolution des prix de vente sortie usine. En plus des 30% de produits industriels (indicateur beurre-poudre), s’y ajoute 20% de PCG export valorisé par le prix allemand.
Pour l’instant, Lactalis n’aurait pas entendu ces demandes.
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