Le salon de l’agriculture est aussi « une vraie place de marché sur laquelle on fait du business »
Evènement festif particulièrement apprécié des Français, le salon international de l’agriculture est plus qu’une vitrine pour les agriculteurs, soulignent ses organisateurs.
Evènement festif particulièrement apprécié des Français, le salon international de l’agriculture est plus qu’une vitrine pour les agriculteurs, soulignent ses organisateurs.
Premier salon français en termes de visites par jour, et seul « salon vivant » fonctionnant 24h sur 24 (avec 4000 animaux dont 2500 présentés au concours général agricole), le salon de l’agriculture est aussi un évènement professionnel, tiennent à rappeler ses organisateurs à quelques jours de l’ouverture de la 59e édition.
60 000 visiteurs professionnels
« Le salon accueille 60 000 visiteurs professionnels provenant de 20 pays et secteurs différents, il s’agit d’agriculteurs, de gens des métiers de bouche et d’institutionnels principalement », souligne Valérie Le Roy, directrice du salon, ce 6 février lors de la conférence de presse de lancement officiel du SIA 2023. Dans le hall1 par exemple, le village professionnel Agri’Pro est passé de 300 à 600 m2 avec parmi les exposants Agriest, BKT, DeLaval, Ecalard SAS, Fairefrance SAS, GDS France, La laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel, Races de France, Réussir ou encore Tooprè.
L’équipe d’organisation du salon international de l’Agriculture met aussi en avant l’espace Agri’Tech au pavillon 4 qui ne « s’adresse qu’aux professionnels ». L’espace comprendra La Ferme Digitale et 49 de ses start-up, Agdatahub (sur l’intelligence artificielle), ou encore Airbus, qui réalise l’imagerie satellite des prairies notamment, présent pour la première fois.
« Une marque a acheté pour plus de 2 milliards de marchandises l’an dernier »
« Beaucoup de stands consacrent aussi la moitié des surfaces à des relations bilatérales, avec des signatures de contrats. Une marque que je ne nommerai pas a acheté pour plus de 2 milliards de marchandises l’an dernier à cette occasion », précise Valérie Le Roy. « Le salon de l’agriculture est une vraie place de marché sur laquelle on fait du business », ajoute-t-elle.
Le CGA apporte +25% de valeur au produit médaille d’or
Autre aspect professionnel de la première vitrine agricole de France : le concours général agricole. « En ce moment, la présélection des animaux se fait dans chaque département », souligne Olivier Alleman, commissaire général du CGA. « Le concours contribue à maintenir des races en France. Une médaille d’or au CGA permet d’apporter +25% de valeur économique au produit. Les éleveurs sont très déçus de ne pas participer au CGA et de ne pas être retenus », complète Jean-Luc Poulain, président du Ceneca et du président du salon international de l’Agriculture. Les concours de races se déroulent chaque jour sur les 6 rings pendant le salon et sont diffusés en streaming. « L’an dernier un des concours les plus fameux a enregistré 273 000 connexions provenant de tous les pays européens », confie Valérie Le Roy.
Messages aux politiques
Autre intérêt de taille pour les professionnels agricoles : le contact avec les représentants politiques. « Nous sommes très intéressés à ce que les politiques viennent au salon, car les professionnels peuvent les influencer », pointe Jean-Luc Poulain. « Et si demain on manquait de paysans pour mettre en valeur nos terres ! », avertit-il. « Pour que des jeunes puissent s’installer, il faut un revenu et des lignes claires sur le long terme, des règles qui ne doivent pas changer au bout de cinq ans », poursuit le président du Ceneca, en présence de Marc Fesneau venu rejoindre les organisations lors de cette conférence de presse de lancement. « Notre état d’esprit est offensif », souligne Jean-Luc Poulain.
Si les organisateurs tiennent à souligner le caractère professionnel du salon, ils n’en oublient pas son caractère pédagogique auprès du grand public.
Le public évolue, il est de plus en plus averti
« Le public évolue, il est de plus en plus averti, ce qui oblige à proposer plusieurs niveaux d’information : une information générale et un deuxième niveau pour des consommateurs plus avertis ».
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