Aller au contenu principal

Le salon de l’agriculture est aussi « une vraie place de marché sur laquelle on fait du business »

Evènement festif particulièrement apprécié des Français, le salon international de l’agriculture est plus qu’une vitrine pour les agriculteurs, soulignent ses organisateurs.

Salon de l'agriculture
© Celine Kopp - archives SIA 2022

Premier salon français en termes de visites par jour, et seul « salon vivant » fonctionnant 24h sur 24 (avec 4000 animaux dont 2500 présentés au concours général agricole), le salon de l’agriculture est aussi un évènement professionnel, tiennent à rappeler ses organisateurs à quelques jours de l’ouverture de la 59e édition. 

 

60 000 visiteurs professionnels

« Le salon accueille 60 000 visiteurs professionnels provenant de 20 pays et secteurs différents, il s’agit d’agriculteurs, de gens des métiers de bouche et d’institutionnels principalement », souligne Valérie Le Roy, directrice du salon, ce 6 février lors de la conférence de presse de lancement officiel du SIA 2023. Dans le hall1 par exemple, le village professionnel Agri’Pro est passé de 300 à 600 m2 avec parmi les exposants Agriest, BKT, DeLaval, Ecalard SAS, Fairefrance SAS, GDS France, La laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel, Races de France, Réussir ou encore Tooprè.

L’équipe d’organisation du salon international de l’Agriculture met aussi en avant l’espace Agri’Tech au pavillon 4 qui ne « s’adresse qu’aux professionnels ». L’espace comprendra La Ferme Digitale et 49 de ses start-up, Agdatahub (sur l’intelligence artificielle), ou encore Airbus, qui réalise l’imagerie satellite des prairies notamment, présent pour la première fois.
 

« Une marque a acheté pour plus de 2 milliards de marchandises l’an dernier »

« Beaucoup de stands consacrent aussi la moitié des surfaces à des relations bilatérales, avec des signatures de contrats. Une marque que je ne nommerai pas a acheté pour plus de 2 milliards de marchandises l’an dernier à cette occasion », précise Valérie Le Roy. « Le salon de l’agriculture est une vraie place de marché sur laquelle on fait du business », ajoute-t-elle.
 

Le CGA apporte +25% de valeur au produit médaille d’or

Autre aspect professionnel de la première vitrine agricole de France : le concours général agricole. « En ce moment, la présélection des animaux se fait dans chaque département », souligne Olivier Alleman, commissaire général du CGA. « Le concours contribue à maintenir des races en France. Une médaille d’or au CGA permet d’apporter +25% de valeur économique au produit. Les éleveurs sont très déçus de ne pas participer au CGA et de ne pas être retenus », complète Jean-Luc Poulain, président du Ceneca et du président du salon international de l’Agriculture. Les concours de races se déroulent chaque jour sur les 6 rings pendant le salon et sont diffusés en streaming. « L’an dernier un des concours les plus fameux a enregistré 273 000 connexions provenant de tous les pays européens », confie Valérie Le Roy.


Messages aux politiques

Autre intérêt de taille pour les professionnels agricoles : le contact avec les représentants politiques. « Nous sommes très intéressés à ce que les politiques viennent au salon, car les professionnels peuvent les influencer », pointe Jean-Luc Poulain. « Et si demain on manquait de paysans pour mettre en valeur nos terres ! », avertit-il. « Pour que des jeunes puissent s’installer, il faut un revenu et des lignes claires sur le long terme, des règles qui ne doivent pas changer au bout de cinq ans », poursuit le président du Ceneca, en présence de Marc Fesneau venu rejoindre les organisations lors de cette conférence de presse de lancement. « Notre état d’esprit est offensif », souligne Jean-Luc Poulain.

Si les organisateurs tiennent à souligner le caractère professionnel du salon, ils n’en oublient pas son caractère pédagogique auprès du grand public.

Le public évolue, il est de plus en plus averti

« Le public évolue, il est de plus en plus averti, ce qui oblige à proposer plusieurs niveaux d’information : une information générale et un deuxième niveau pour des consommateurs plus avertis ».

Lire aussi

Pourquoi Amazon va exposer au salon de l’Agriculture
Pourquoi l’Aveyron va boycotter le salon de l’agriculture 2023 ?
La vache Ovalie ne viendra pas seule au salon de l’agriculture 2023

Les plus lus

Taille d’une haie en bordure de champ
Interdiction de la taille des haies à partir du 15 mars : des dérogations collectives obtenues par les syndicats agricoles, quels départements concernés ?

Suite aux intempéries de l’automne et aux fortes pluies de janvier 2025, des demandes de dérogation pour l’interdiction de la…

Haie taillée à l'épareuse entre deux prairies.
Taille des haies : quelles obligations pour les agriculteurs de maintien et d’entretien en 2025 ?

Après des mois d’annonces politiques et de navette parlementaire, quelles obligations reste-il pour les agriculteurs au regard…

Hangar photovoltaïque agricole
Hangars photovoltaïques agricoles : le tarif d’achat de l’électricité passe à 95 €/MWh jusqu’en juin… et après ?

L’arrêté tarifaire modifiant l'arrêté S21 vient d’être publié au Journal officiel, il annonce une baisse du tarif d’achat de l…

 Panneaux photovoltaïques sur une stabulation
Hangars photovoltaïques agricoles : le gouvernement appelé à maintenir le tarif fixe de 95 Eur/MWh

Le Conseil supérieur de l’énergie (CSE) demande au ministre de l’Industrie de revoir son projet de révision drastique à la…

Bruno Cardot dans un hangar devant des tracteurs
L’agriculture française est-elle entrée en guerre économique ?

« L'agriculture dans la guerre économique », réalisé par Tek5 et le Centre de recherche appliquée de l’Ecole de…

Jeune agricultrice montant dans un tracteur en période de moisson
Qui sont les nouveaux installés en agriculture ? Cinq profils types définis par l’ESA

Les résultats de l’enquête Agrinovo, menée par l’ESA, auprès de 3 400 nouveaux agriculteurs installés en 2018 et 2022…

Publicité