L’agneau français mis en avant
À quelques jours de Pâques, les opérateurs anticipaient une demande similaire à l’année dernière pour les agneaux sous signe officiel de qualité. Si en début de semaine l’activité était importante, le gros des commandes était prévu de longue date. Les bouchers ont pris l’habitude d’anticiper fortement leurs besoins, du fait des disponibilités limitées.
La surprise pourrait venir du côté des agneaux standard. Les consommateurs, échaudés par la récente affaire de la viande de cheval, se montrent très méfiants dans les rayons boucherie de la grande distribution.
Il semble que, quitte à payer plus cher, ils privilégieraient l’origine France. De quoi réjouir les éleveurs, qui se plaignent de la pression sur les cours qu’exerce le retour de la concurrence internationale. Au-delà des manifestations du week-end dernier qui dénonçaient la différence de prix avec l’agneau néo-zélandais, la filière organise régulièrement des opérations de communication au sein de la grande distribution. Il s’agit de mettre en lien éleveurs et consommateurs pour sensibiliser ces derniers aux modes de production et à la traçabilité français.