Foodtech : les investissements dans les start-up françaises devraient continuer à chuter en 2024
Selon un rapport du cabinet d'études DigitalFoodLab publié le 21 octobre, les investissements dans les start-up françaises de la foodtech vont continuer à chuter en 2024. Une reprise est « envisageable » vers fin 2025 ou en 2026.
Selon un rapport du cabinet d'études DigitalFoodLab publié le 21 octobre, les investissements dans les start-up françaises de la foodtech vont continuer à chuter en 2024. Une reprise est « envisageable » vers fin 2025 ou en 2026.
En deux ans, 68 % d’investissement en moins dans la foodtech française
Les start-up françaises de la foodtech (innovations l’alimentaire, de la production à la consommation) ont levé 260 millions d’euros (M€) en 2024, selon les dernières données du DigitalFoodLab. Dans un récent rapport publié le 21 octobre, ce cabinet d'études estime que ces jeunes entreprises lèveront « environ 350 M€ d'ici la fin de l'année ». « Soit une baisse de 51 % par rapport à 2023 et de 68 % par rapport à 2022, la meilleure année jamais enregistrée par l'écosystème », explique DigitalFoodLab. En 2022, les investissements dans les start-up françaises de la foodtech avaient atteint un pic à 1,1 milliard d’euros.
Evolution des investissements dans les start-up françaises de la foodtech de 2014 à 2024
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Un déclin « surprenant », mais qui s’explique par l’absence de "locomotive" et de méga-deals
DigitalFoodLab considère cette évolution comme « surprenante », les start-up françaises étant actuellement orientées vers les sujets « à la mode ». Par exemple, le cabinet évoque le modèle de Business to business (B2B) dans l’AgTech (innovations agricoles). Selon le rapport, le déclin s’explique par l’absence de mégadeals (investissements ≥ 100 M€) et de "locomotive" au cours des 18 derniers mois. Et d’ajouter que « la situation d’Ynsect n’aidant pas » à remonter la pente.
Fin septembre, la start-up Ynsect, spécialisée dans la production de protéines et d'engrais à base d'insectes, a annoncé son placement sous procédure de sauvegarde. Ses dettes sont depuis figées pour une durée de six mois, afin de soulager « la pression financière subie par l'entreprise ».
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Une reprise « envisageable » vers fin 2025, ou en 2026
Par rapport aux tendances mondiales, « l'écosystème français semble évoluer avec environ un an de retard », souligne le rapport. Et comme « la plupart des écosystèmes mondiaux ont atteint leur pic de financement en 2021, suivi d'un déclin et d'une stabilisation » DigitalFoodLab estime que les start-up françaises peuvent « espérer une stabilisation pour les mois à venir ». À plus long terme, une reprise est « envisageable » vers fin 2025 ou en 2026, « si la tendance observée ailleurs se confirme », détaille le cabinet.
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