En déplacement en Normandie, le ministre de l’Agriculture met l’accent sur les produits locaux
Julien Denormandie était en visite en Seine-Maritime le 1er mars. Le ministre de l’Agriculture a visité le MIN de Rouen et deux fermes d’élevage du Pays de Caux. Au menu des discussions : l’approvisionnement local et les circuits courts, la loi Egalim, la rémunération des éleveurs, l’agroécologie, la gestion de l’eau en agriculture…
Julien Denormandie était en visite en Seine-Maritime le 1er mars. Le ministre de l’Agriculture a visité le MIN de Rouen et deux fermes d’élevage du Pays de Caux. Au menu des discussions : l’approvisionnement local et les circuits courts, la loi Egalim, la rémunération des éleveurs, l’agroécologie, la gestion de l’eau en agriculture…
Sans crise sanitaire, début mars est la traditionnelle période du Salon de l’agriculture. Cette année, la grande ferme ne s’est pas installée Porte de Versailles à Paris mais le ministre de l’Agriculture a voulu « saluer la force du monde agricole et sa capacité à se réinventer » en se rendant le 1er mars en Seine-Maritime. Julien Denormandie était accompagné de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, et de Sébastien Windsor, président des chambres d’agriculture (APCA) et agriculteur en Seine-Maritime.
Visite au MIN de Rouen et chez des éleveurs
La journée a débuté au Marché d’intérêt national (MIN) de Rouen, engagé dans une démarche d’approvisionnement local et de circuits courts. La visite s’est poursuivie dans le Pays de Caux, chez un éleveur de vaches laitières de race Normande, puis à la ferme du Tors. Les sujets de la rémunération des éleveurs, de l’agroécologie et de la gestion de l’eau en agriculture ont été évoqués.
Lors de cette journée, Julien Denormandie a mis en avant l'approvisionnement local en restauration collective, s'appuyant sur un « bel exemple de valorisation » en race normande, rapporte Sébastien Windsor. Cette filière longue est basée sur la contractualisation et sur un cahier des charges pour l'engraissement, qui permet de « valoriser jusqu'à 50 à 60 centimes de plus au kilo », précise l’agriculteur.
Vers un élargissement de la liste des produits concernés par la loi Egalim ?
Ce déplacement a été l'occasion pour les professionnels de regretter la définition trop restrictive des produits concernés par la disposition de la loi Egalim qui prévoit, d'ici début 2022, 50 % de produits locaux, bio, sous Siqo (signes officiels de qualité et de l'origine) ou durables en restauration collective. « Actuellement, des labels comme Bleu-Blanc-Coeur ou Saveurs de Normandie ne rentrent pas dans ce cadre », déplore Sébastien Windsor dans un entretien à Agra Presse. Selon le président de l’APCA, le ministre de l'Agriculture s'est montré « ouvert » à ce que ce type de produits soient favorisés dans le cadre des PAT (projets alimentaires territoriaux). Cette voie permettrait de « sécuriser l'approvisionnement en produits locaux », espère la présidente de la FNSEA Christiane Lambert.