Aller au contenu principal

En Bretagne, la laiterieTriballat Noyal veut réduire les livraisons de lait conventionnel de moitié

La laiterie d’Ille-et-Vilaine veut baisser rapidement les livraisons de lait conventionnel, et le mettre sous cahier des charges.

Les 65 élevages en conventionnel sont tous situés dans un rayon de 40 kilomètres autour de la laiterie bretonne. © C. Pruilh
Les 65 élevages en conventionnel sont tous situés dans un rayon de 40 kilomètres autour de la laiterie bretonne.
© C. Pruilh

Triballat Noyal l’a annoncé à ses producteurs en juillet dernier : son objectif est de diviser rapidement par deux  son volume de lait conventionnel, de 36 millions à 18 millions de litres, et de mettre la production de lait conventionnel sous cahier des charges, avec du pâturage obligatoire et du non-OGM. « Ce qui nous a surpris, c’est la brutalité de l’annonce, explique Pascal Mancel, président de l’OP Triballat Noyal. On savait que la laiterie était structurellement en excédent. » Les autres activités du groupe permettaient jusqu’à il y a 3-4 ans de compenser cet excédent et d’avoir un prix du lait conventionnel dans le haut du tableau par rapport à l’environnement. Mais ces marchés sont devenus plus concurrentiels. « Le reproche que l’on fait à la laiterie est de ne pas avoir mis, historiquement, la même énergie sur le lait de vache conventionnel que sur les autres productions. »

Quatre alternatives négociées par l’OP

Deux solutions s’offraient à l’OP : tout refuser en bloc ou chercher à faire du mieux possible pour les 65 points de collecte en conventionnel. C’est la voie de la négociation qui a été choisie, au vu des « relations constructives » entretenues jusqu’à présent avec la laiterie. Un état des lieux des pratiques des producteurs a été réalisé à la demande de l’OP et quatre alternatives, avec primes et délais, ont été négociées pour les producteurs qui ne souhaitent pas (ou ne peuvent pas) poursuivre en conventionnel : une cessation d’activité avant le 31 mars 2021 avec une prime de 230 €/1 000 l  (prime déclinant rapidement pour les cessations après le 31 mars), une conversion bio avec une prime de 50 €/1 000 l pour ceux qui s’engagent dans le processus avant juin 2021, une possibilité de conversion en lait de chèvre bio avant le 31 mars, et la proposition de changer de laiterie. Aux producteurs de se positionner d’ici le printemps. « Il reste à négocier la formule du prix du lait conventionnel. La production sous cahier des charges doit générer un prix supérieur », défend Pascal Mancel.

En parallèle, l’OP poursuit le travail engagé depuis novembre 2019 avec Triballat Noyal sur la livraison de lait spot. En 2020, cela a concerné 750 000 litres. « L’OP assure la facturation et se charge de trouver l’opérateur. La laiterie assure la collecte et le rechargement du lait. Le prix est plus fluctuant mais cela donne une porte de sortie à ceux qui souhaitent du volume additionnel. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Nicolas Legentil, éleveur normand et co-président de l’AOP FMB Grand Ouest et Normandie</em>
« J’ai deux acheteurs, Lactalis et Savencia, deux tanks mais seul le camion Eurial me collecte dans le Calvados »

Bloqué dans son développement par un contrat avec Lactalis pénalisant tout dépassement, Nicolas Legentil, éleveur laitier dans…

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">Alice Nothhelfer, vétérinaire consultante</em>
Abreuvement : « Le manque d’eau freine la production dans neuf élevages sur dix »
L’incidence d’un apport d’eau insuffisant sur les performances et la santé des vaches reste souvent peu palpable en élevage.…
<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">Jean Mollon, éleveur, et Anthony Plantard, salarié </em>
Attractivité : quand les laiteries aident les éleveurs à partir en vacances

Les laiteries basques Etxaldia et Onetik ont constitué des groupements d’employeurs et aident financièrement une soixantaine…

<em class="placeholder">salle de traite</em>
Temps de travail : des semaines de 50 heures pour les élevages laitiers en moyenne en Bretagne

Dans une étude sur le temps de travail, des systèmes laitiers conventionnels et biologiques bretons ont été analysés sous l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière