Décryptage
L’année 2008 a marqué pour le foie gras la fin d’une décennie de croissance soutenue et révélé des surcapacités industrielles de production. Il devient de plus en plus évident que la production française ne sera pas seule à alimenter les expansions européenne et mondiale du marché. La Bulgarie, pour le foie gras de canard, la Hongrie pour le foie gras d’oie, sont devenues d’importants bassins de production. La jeune filière chinoise se prépare à conquérir le marché asiatique, même si l’origine française comptera toujours à Tokyo. Quant au marché français, la consommation aura plus de mal à crever le plafond de la fin d’année que de progresser sur d’autres périodes. Les bonheurs culinaires de l’automne en font une saison propice. Le consommateur pourrait, à l’occasion de la Saint-Martin, située au cœur de l’automne, aborder différemment le foie gras, en l’achetant surgelé par exemple, ou en osant passer une cassolette au four.