Décryptage
En s’installant en Europe, les groupes brésiliens se dotent de portes d’entrée sur ce marché un peu fermé de la viande bovine, considèrent les opérateurs internationaux. Elles n’échappent pas aux forts droits d’entrée, ni aux dispositions contre la fièvre aphteuse, ni à la traçabilité exigée par l’UE (seulement 1 500 élevages certifiés contre 10 000 avant 2008). Mais elles se rapprochent des consommateurs.
Ces portes d’entrée devraient s’ouvrir davantage dans les années à venir. Jean-Luc Mériaux, secrétaire général de l’Union européenne du commerce du bétail et de la viande (UECBV) à Bruxelles, table sur plus de contingents d’importation sans droit de douane. Les Brésiliens et leurs implantations dans les grands pays producteurs seront les premiers à pouvoir répondre, grâce à une offre diversifiée, adaptée au marché.
En mai, le Brésil a vu doubler son quota Hilton de viande bovine de qualité piécée et réfrigérée à 10 000 tonnes, en compensation de l’élargissement européen. À comparer au quota de l’Argentine (28 000 t), de l’Uruguay (6 300 t), et au contingent européen de viande à transformer (63 703 t).