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Avant la fin des négociations commerciales, l’Anicap veut maintenir le prix du lait de chèvre

Alors que les négociations commerciales se terminent à la fin du mois de février, l’interprofession caprine appelle les grandes surfaces à ne pas dévaluer le prix du lait de chèvre. 

Traite des chèvres dans la Sarthe
Les difficiles négociations commerciales avec la grande distribution éloignent la perspective de hausse du prix du lait cette année.
© D. Hardy

« Nous avons des retours négatifs sur les négociations en cours et nous voulons dénoncer toute tentative de faire baisser les prix au détriment des producteurs et des transformateurs », explique Mickaël Lamy, éleveur-coopérateur du Maine-et-Loire et président de l’interprofession caprine, en complément d’un communiqué de l’Anicap du 20 février.

Dans son communiqué, l’interprofession du lait de chèvre « appelle l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire caprine à la responsabilité » et dénonce « la guerre des prix et les tentatives de faire entrer la filière caprine dans une spirale déflationniste de ses produits ». L’association représentant les producteurs et les transformateurs de lait de chèvre français note que « la collecte de lait de chèvre a baissé pour la deuxième année consécutive et qu’on s’attend à une nouvelle baisse en 2025, dans un contexte climatique très éprouvant pour les producteurs et de défaillances d’entreprises de transformation de lait de chèvre ».

 

 

Appelant au respect de la loi Egalim, l’Anicap dénonce « toute tentative de contournement de la sanctuarisation de la matière première agricole ». « Nous avons certes eu quelques postes de charges qui ont connu des baisses mais d’autres se maintiennent et nos élevages doivent composer avec des fourrages de mauvaise qualité et un impact de la FCO encore mal évalué », défend Mickaël Lamy.

Collecte du lait de chèvre en baisse

Jacky Salingardes, éleveur aveyronnais et président de la Fnec, renchérit : « Toutes les autres productions connaissent des hausses de prix. Nous, nous connaissons une collecte en baisse de près de 10 %. Cette baisse est inquiétante et on ne la rattrapera pas. Elle est liée à la conjoncture climatique et sanitaire mais aussi à des producteurs qui cessent l’élevage de chèvre avant l’âge de la retraite, faute de revenus suffisants face à la charge et l’astreinte de travail. En quarante ans de carrière, c’est la première fois que je vois une baisse aussi brutale. » 

Le communiqué de l’Anicap pointe aussi la non prise en compte des hausses de charges subies par les laiteries, en citant notamment les salaires ou les emballages. « Que la grande distribution demande des baisses de prix dans ces conditions n’est pas acceptable, alerte Mickaël Lamy. Ce n’est pas responsable vis-à-vis des enjeux de la filière. Si on veut travailler sur le temps long et continuer à avoir de l'approvisionnement en lait d'origine France, il faut préserver l'ensemble des maillons, les transformateurs et les producteurs ».

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