Les pépinières viticoles françaises ont moins exporté en 2020
Après plusieurs années de progression, les exportations de plants de vigne français ont reculé de près de 30 % en 2020, soit une perte de 7 millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est l’un des constats dressés par la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV), lors d’une e-conférence de presse fin octobre.
Au-delà de la crise économique, est pointée la guerre du Haut-Karabagh. Les ventes ont reculé en Arménie, en Azerbaïdjan. Les exportations vers la Turquie et l’Ukraine sont aussi touchées. L’export vers la Russie a été limité par crainte de « fausses analyses », ce pays n’appliquant pas le protocole international pour les diagnostics sanitaires.
L’année 2021 s’annonce difficile. « Nous allons prendre de plein fouet les conséquences de la crise économique. Beaucoup de pays suspendent leurs investissements. Comme en 2009, l’impact sera sur l’export en premier », anticipe Miguel Mercier, président adjoint de la FFPV. Tout en relativisant : « on peut perdre vite, mais aussi récupérer vite ».
Du côté des bonnes nouvelles, la FFPV se satisfait de l’offre de variétés résistantes avec 3 millions de plants résistants greffés et de la montée en puissance de la marque collective Vitipep’s. Soulagement aussi quant au statut d’Opérateur professionnel autorisé (OPA) impliqué par la transposition du règlement européen Santé des végétaux. La FFPV a obtenu un délai d’un an pour négocier le contenu du cahier des charges correspondant avec FranceAgriMer.