« Les interceps mécaniques ont le même débit de chantier que les hydrauliques »
Adel Bakache, conseiller machinisme à la chambre d’agriculture de la Gironde, répond à quatre questions que vous vous posez sur les matériels de travail du sol de la vigne.
Adel Bakache - Oui, ces outils sont intéressants car il y a de plus en plus de problèmes de tassement des sol. Grâce à ces matériels, on ne retourne pas la terre, ce qui évite de perturber la vie des sols. Le mode d’action est globalement similaire à celui d’un décompacteur.
A. B. - Tout à fait. Ces interceps sont beaucoup moins onéreux et certains fonctionnent très bien s’ils sont bien réglés. Le débit de chantier est similaire aux hydrauliques, de l’ordre de 2,5 km/h. La réactivité est néanmoins différente et dépend beaucoup de l’usure sur les ressorts, etc. Il faudra donc être plus vigilant. Les réglages sont aussi moins fins qu’avec de l’hydraulique. Pour un chauffeur novice, ce sera peut-être plus compliqué et on risque d’avoir davantage de casse.
Les disques entraînés sont-ils efficaces pour débutter ?
A. B. - Les seuls que je vois qui puissent débutter sont les Speedway de Belhomme. En jouant sur l’inclinaison du disque, on modifie son action et cela peut permettre de foisonner la terre. Cela fonctionne bien et évite d’avoir à acheter un second outil.
Comment faire des économies sur l’entretien du sol ?
A. B. - Il faut oublier le passage systématique et se renseigner sur l’écoconduite pour économiser du GNR. Il y a beaucoup de formations ou de documents disponibles sur le sujet.
Par ailleurs, il est important de bien avoir en tête qu’il ne sert à rien de travailler un sol qui n’est pas complètement ressuyé et que la combinaison d’outils marche très bien. Certains appareils, comme les rogneuses et les tondeuses, peuvent être passés simultanément sans aucun souci.
