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Les Brebis Corses protestent contre le blocus administratif de la FCO

Depuis plus de six mois, les exportateurs de génétique de brebis corses se heurtent à un mur administratif qui les oblige à vacciner contre la FCO mais le vaccin n’est plus disponible.

Pour protester contre la situation ubuesque dans laquelle l’administration française les place, les éleveurs de brebis de l’île de Beauté ont monté une case vide au Salon de l’agriculture. Pour expliquer l’imbroglio aux visiteurs, la pancarte qui la surplombe annonce « Nous ne sommes pas en mesure de vous présenter des brebis de race corse cette année » et expose l’obligation vaccinale décrétée par le ministère de l’Agriculture pour toute brebis corse entrant sur le territoire métropolitain. « Nous ne pouvons plus envoyer de reproducteurs en France continentale à cause d’un blocage purement administratif », peste Philippe Teinturier, directeur de l’Organisme de sélection de la Brebis Corse. En effet, malgré la déclassification de la FCO comme maladie à obligation vaccinale depuis l’entrée en vigueur de la Loi santé animale, l’administration française oblige toujours les éleveurs qui exportent leurs reproducteurs en France métropolitaine à les vacciner.

« Les animaux doivent recevoir le vaccin FCO sérotype 1, lequel n’est plus disponible nulle part malgré nos demandes nombreuses auprès des laboratoires et le soutien de GDS France et de Races de France », reprend Philippe Teinturier. Le vaccin FCO sérotype 4-8 est lui bien disponible mais n’est pas requis pour l’export en France continentale. « C’est d’autant plus injuste qu’il n’y a eu aucun cas de FCO sérotype 1 depuis 2013, martèle Philippe Teinturier. Nous avons des troupeaux de brebis corses qui se développent dans le Sud-Ouest, dans le Gard, les Vosges, le Jura… et qui se retrouvent face à une pénurie de reproducteurs. » Les éleveurs corses proposent trois pistes de solution pour résoudre cette crise : ne plus être soumis à la vaccination contre la FCO-1, ou bien que le gouvernement s’engage à fournir le vaccin demandé en quantité suffisante, à savoir environ 500 doses par an. La dernière option serait d’assouplir la législation en rendant possibles les mouvements d’animaux hors Corse sous réserve d’un test PCR. « Le Salon a été l’occasion de discuter avec des membres du gouvernement et notamment de la DGAl. Nous espérons avoir été entendus », soupire Philippe Teinturier.

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