Les agriculteurs de la Baie de Somme inquiets de la prolifération des mouflons
Dans un article publié par Le Journal d’Abbeville et du Ponthieu-Marquenterre sur actu.fr le 26 mars, Francis Gouesbier, le maire de Saint-Quentin-en-Tourmont (Somme) s’inquiète de la multiplication des mouflons et des dégradations qu’ils occasionnent dans les champs.
Dans un article publié par Le Journal d’Abbeville et du Ponthieu-Marquenterre sur actu.fr le 26 mars, Francis Gouesbier, le maire de Saint-Quentin-en-Tourmont (Somme) s’inquiète de la multiplication des mouflons et des dégradations qu’ils occasionnent dans les champs.
Dans l'article de Vincent Beny, Francis Gouesbier le maire de Saint-Quentin-en-Troumont dans la Somme relaie le sentiment d’inquiétude des agriculteurs qui voient d’un mauvais œil l’intrusion des mouflons sur leurs terres. « Je voudrais signaler que de nombreux agriculteurs viennent régulièrement se plaindre en mairie face à la présence des mouflons mais également des sangliers. On est face à un problème important » se désole l’élu qui explique que les mouflons sortent de l’espace dunaire pour se nourrir dans les champs. Il assure que « Les mouflons détruisent les cultures et broutent blé, colza, seigle… À longueur de journée, un peu comme des vaches, et restent là toute l’année. Aujourd’hui nous sommes dépassés ». Outre les dégâts, les agriculteurs s’inquiètent aussi de la présence des mouflons dans leurs troupeaux qui pourrait entrainer un « problème sanitaire » et pour « éviter de créer une nouvelle race ».
Les mouflons introduits au début des années 1980
Shirley Laurent, Philippe Kraemer et Patrick Triplet ont réalisé en 2018 l’étude « Le Mouflon méditerranéen introduit en milieu dunaire, premiers aspects de son comportement et de son régime alimentaire ». Ils expliquent que le mouflon méditerranéen a été introduit dans le massif dunaire du Marquenterre au début des années 1980 dans l’objectif de compenser la disparition des lapins de garenne décimés par la myxomatose et de remplacer les moutons Shetland, utilisés pour pâturer les jeunes pousses d’argousier, arbuste fermant progressivement les milieux.
Selon les auteurs, en 2018, la population comptait 300 individus environ. Les animaux circulent librement, entre le massif dunaire privé et la réserve naturelle nationale de la baie de Somme, dans laquelle ils trouvent refuge lors de la période de chasse. Ils se nourrissent principalement de huit espèces végétales, allant de plantes herbacées à de petits arbustes.
Pour Francis Gouesbier, la meilleure façon de solutionner le problème serait d’organiser des battues. « On a le droit de les chasser mais sur une période courte et restreinte » souligne-t-il.