Economie mondiale
L’épidémie de coronavirus en Chine aura des conséquences sur les marchés agricoles
Céréales, porc, poudre de lait… plusieurs marchés risquent d’être impactés par l’épidémie de coronavirus qui secoue la Chine. Les opérateurs craignent un repli de l’économie mondiale et les filières agricoles vont être touchées.
Céréales, porc, poudre de lait… plusieurs marchés risquent d’être impactés par l’épidémie de coronavirus qui secoue la Chine. Les opérateurs craignent un repli de l’économie mondiale et les filières agricoles vont être touchées.
L’expansion du virus en Chine a un impact sur les marchés des matières premières agricoles. Celui des grains notamment. « Les interrogations sur la demande mondiale freinent le marché » assure La dépêche Le petit meunier qui, dans sa lettre sur les tendances des marchés du 10 février, remarque que « La question du pic déjà atteint ou pas encore taraude les opérateurs ».
« Le coronavirus continue de faire reculer les cours », confirme le journal Les Marchés. « Si la demande mondiale demeure présente sur le marché des grains, l’actualité sanitaire pèse tout de même sur les cours. Les opérateurs craignent un repli de l’économie mondiale, » analyse Rodolphe de Ceglie.
Le marché du porc est impacté également. En Chine « l’activité dans les ports se complique » et « la demande chinoise est inférieure à celle attendue », indique le média de l’alimentaire Les Marchés.
Une menace plane également sur le marché européen de la poudre de lait. Alors que les cours du début d’année atteignaient des niveaux qui n’avaient plus été vus depuis 2014, « les opérateurs commencent à se montrer plus prudents et les cours ont tendance à stagner », peut-on lire dans Les Marchés en date du 6 février. « En effet, en Chine, quarantaines et villes bouclées ont un impact négatif sur l’économie du pays, ce qui pourrait peser sur le pouvoir d’achat des Chinois et donc sur les importations de produits alimentaires », avance le journal. « Or la Chine est le premier client de l’UE pour la poudre de lait écrémé, avec près de 120 000 t sur les 11 premiers mois de l’année, soit environ 13 % de nos exportations, selon Bruxelles,» rapporte Virginie Pinson dans son article.
Selon le Cniel, l’interprofession laitière, 2020 a démarré, en janvier, dans un contexte de hausse des prix des produits laitiers. La demande mondiale reste bien orientée mais reste à voir comment le coronavirus en Chine va faire évoluer la demande. Benoît Rouyer, directeur Economie et Territoires au Cniel, présente cette conjoncture laitière dans une vidéo mise en ligne sur Réussir Lait.
Le journal Les Marchés évoque aussi un autre marché, celui des crevettes, qui risque de connaître une « chute des prix sur le marché mondial ». La Chine occupe la deuxième place sur ce marché mais sa demande est en baisse actuellement. Les exportateurs de crevettes cherchent à écouler leurs volumes vers d'autres marchés mais les stocks sont élevés.
Voir aussi le 28’ du 3 février sur Arte : « Coronavirus : de la crise sanitaire à la crise économique ? »