Lentilles : une récolte 2022 meilleure qu’en 2021 mais avec des disparités
Terres Univia et Terres Inovia annoncent une récolte nationale de lentilles en 2022 meilleure qu’en 2021, marquée toutefois par une grande hétérogénéité des rendements territoriaux liée aux épisodes de sécheresse du printemps.
Terres Univia et Terres Inovia annoncent une récolte nationale de lentilles en 2022 meilleure qu’en 2021, marquée toutefois par une grande hétérogénéité des rendements territoriaux liée aux épisodes de sécheresse du printemps.
Pour l’année 2022, les surfaces de lentilles étaient en recul par rapport à l’année précédente qui 34 900 ha en production, se félicitent Terres Univia et Terres Inovia dans un communiqué. Si la récolte 2022 s’avère au global meilleure au niveau national qu’en 2021, elle révèle cependant des rendements disparates selon les bassins de production, tantôt très inférieurs ou très proches du rendement moyen décennal.
Ainsi, la façade Atlantique Sud, où l’ensemble des grandes cultures a été affecté, présente les baisses de rendement les plus importantes par rapport aux moyennes des années précédentes, avec des rendements moyens compris entre 4 et 8 q/ha pour la production en terres superficielles (vs 12-14q/ha). La région Centre-Val de Loire observe, quant à elle, une baisse de rendement moins marquée avec un rendement moyen de 14q/ha (vs 20-22 q/ha). En revanche, des secteurs comme l’Aube, la Marne et l’Yonne ou la Haute-Loire ainsi que le Puy-de-Dôme, ont des rendements en hausse par rapport à 2021, proches des rendements moyens observés sur la culture avec en moyenne 16 q/ha (vs 20 q/ha) pour la zone Est.
Impact des épisodes de sécheresse
L’année 2022 est caractérisée par un début de campagne sec et frais à l’échelle nationale avec des retards de développement dans certaines régions liés à ces conditions météorologiques. Les floraisons ont été précoces puis bloquées par les chaleurs. L’ensemble des zones de production a été épargné par les maladies telluriques et foliaires en raison des conditions sèches de culture. Par ailleurs, la pression des ravageurs a été assez hétérogène avec quelques foyers de pucerons sans impact fort sur les cultures dans le Nord-Est et des bruches parfois très présentes dans les bassins de production, rapportent les deux organisations.
Un objectif : satisfaire la demande des industriels et des consommateurs en lentille d’origine locale et durable
Les soutiens aux cultures de légumineuses – dont la lentille - prévus par la nouvelle Pac pourraient permettre en 2023 d’accompagner la production française afin qu’elle puisse prochainement satisfaire l’ensemble de la demande des industriels et des consommateurs en lentille d’origine locale et durable, espèrent Terres Inovia et Terres Univia.
« Les rendements de la récolte de lentilles sont, certes, meilleurs que l’année passée mais la production française a besoin d’être soutenue avec intensité et sur le long terme par la recherche en complément des dispositifs de contractualisation et de structuration de filière. La pleine intégration des légumes secs au sein de la stratégie nationale de Terres Univia depuis le 23 juin dernier est aussi un atout supplémentaire pour développer la filière lentilles » explique Antoine Henrion, agriculteur et président de Terres Univia.
Diagnostic complet de la filière
Gilles Robillard, agriculteur et président de Terres Inovia, déclare pour sa part : « La culture de lentilles doit être soutenue sur le long terme par la recherche et l’innovation pour conforter durablement la production française. C’est tout l’objet des programmes de recherche appliquée de Terres Inovia, notamment dans le cadre du programme Cap Protéines. Les équipes de l’Institut sont mobilisées au quotidien pour trouver les solutions techniques les plus adaptées aux impacts du changement climatique sur nos cultures et à la pression des maladies et ravageurs ».
Terre Univia a réalisé une plaquette dans laquelle on retrouve un diagnostic complet de la filière de la lentille en France en 2021. Un panorama réalisé sur la base d’entretiens avec des acteurs économiques issus de tous les maillons de la filière, de l’amont à l’aval.